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Examen d’État 2025 : Une nation mobilisée, un million de rêves en jeu

Lundi 2 juin 2025, à travers toute la République démocratique du Congo, plus d’un million d’élèves finalistes ont entamé les…

Lundi 2 juin 2025, à travers toute la République démocratique du Congo, plus d’un million d’élèves finalistes ont entamé les épreuves hors-session de l’Examen d’État, édition 2024-2025. Une journée d’envergure, ouverte officiellement par la ministre de l’Éducation nationale, Raïssa Malu, au centre Bandal 07 situé à l’École publique de l’Excellence dans la commune de Bandalungwa, à Kinshasa.

Le décor était fin prêt, les élèves concentrés, les encadreurs mobilisés. Dès les premières heures de la matinée, les candidats se sont lancés dans l’épreuve de dissertation, marquant ainsi le coup d’envoi d’une série d’épreuves cruciales pour leur avenir académique.

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Au total, 1.073.769 élèves, dont 461.184 filles et 612.585 garçons, répartis dans des milliers de centres sur l’ensemble du territoire national, prennent part à cette session hors-série. À Muanda (Kongo Central), c’est l’administratrice du territoire, Amina Panda, qui a ouvert la session, tandis qu’à Lubumbashi, dans le Haut-Katanga, le vice-gouverneur Martin Kazembe a lancé les épreuves au centre Lubumbashi 75.

À Beni, dans le Nord-Kivu, malgré un contexte sécuritaire particulièrement tendu, les épreuves ont bel et bien démarré sous la supervision du vice-gouverneur Louis Second Karawa. Il a salué la ténacité du gouvernement à surmonter les obstacles logistiques et financiers pour garantir aux jeunes un accès égal à cette étape décisive.

« Organiser ces épreuves n’est pas un simple exercice administratif, c’est un acte de responsabilité nationale », a rappelé la ministre d’État Raïssa Malu, en soulignant l’importance du calme, de la concentration et du respect des consignes par les candidats.

Partout, des messages d’encouragement ont résonné. À Kinshasa, Jude Nkaka, directeur sous-provincial de l’éducation à Kasa-Vubu, a rassuré les élèves :

« Ce n’est pas une question de réciter, mais de démontrer votre capacité à réfléchir, structurer et argumenter vos idées. »

Même ton du côté de Tshangu, où Albert Kasongo a invité les élèves à avoir confiance en eux :

« La réussite est individuelle. Ayez foi en vos capacités. »

À Kisangani, Dorcas Mazambila, élève en option technique sociale, affirme aborder la dissertation avec sérénité :

« Je me sens prête. J’ai bien assimilé la matière. »

Quant à Mardochée Mulanya, candidat à l’Institut de Limete, il se dit préparé à tous les scénarios :

« Nous avons travaillé la rédaction dans les moindres détails. Je suis prêt, spirituellement et mentalement. »

Dans plusieurs centres, les autorités ont insisté sur l’éthique citoyenne. À Masina 3, Jean Marc Sungu a rappelé aux élèves leur serment de citoyenneté et les valeurs républicaines qu’ils incarnent en cette journée historique.

La session hors-session se poursuivra jusqu’au 14 juin avec l’oral de français et la pratique professionnelle, notamment pour les options techniques et pédagogiques, où une nouveauté est introduite : la défense de rapports de stage pour les futurs enseignants.

Ce lundi marque donc plus qu’un simple examen. C’est une épreuve de vie, un tournant vers l’avenir pour plus d’un million de jeunes congolais, armés de leur plume, de leur foi et de leur détermination.

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