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Doha, théâtre d’une alliance discrète pour la paix à l’Est de la RDC

Le 30 avril 2025, Doha a accueilli une réunion diplomatique de haut niveau. Plusieurs acteurs clés y ont participé, dont…

Le 30 avril 2025, Doha a accueilli une réunion diplomatique de haut niveau. Plusieurs acteurs clés y ont participé, dont la République démocratique du Congo, le Rwanda, les États-Unis, la France, le Togo et le Qatar. Tous se sont réunis autour de Massad Boulos, conseiller principal de Donald Trump.

Cette rencontre s’inscrit dans la continuité des efforts entrepris pour ramener la paix dans l’Est de la RDC, où les violences persistent depuis plusieurs mois.

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Les discussions ont principalement porté sur trois points :

  • le dialogue entre Kinshasa et le mouvement rebelle AFC/M23,

  • la situation humanitaire critique dans la région,

  • et les mécanismes à mettre en place pour garantir un cessez-le-feu effectif.

Vers un cessez-le-feu soutenu par le Qatar

Les représentants ont salué la récente déclaration conjointe signée entre la RDC et l’AFC/M23. Grâce à la médiation du Qatar, les deux parties se sont engagées à respecter un cessez-le-feu immédiat.

Cela représente un tournant crucial. En effet, l’acheminement de l’aide humanitaire ne peut se faire sans sécurité minimale sur le terrain. Ce cessez-le-feu est donc considéré comme une condition indispensable à tout progrès durable.

Une coalition diplomatique inédite

En parallèle, les participants ont rappelé leur engagement commun en faveur de la paix et de la stabilité dans la région des Grands Lacs. Cette réunion s’inscrit dans une dynamique entamée le 18 mars, toujours à Doha, lors d’un sommet entre les présidents de la RDC, du Rwanda et du Qatar.

D’autre part, les avancées du sommet conjoint EAC-SADC de février à Dar es Salaam ont été saluées. Les efforts diplomatiques se poursuivent donc sur plusieurs fronts. La récente signature d’une Déclaration de principes à Washington, le 25 avril, a également été citée comme un pas encourageant.

Une médiation portée par l’Afrique elle-même

Fait notable, la médiation régionale est activement soutenue par l’Union africaine. Le président togolais, Faure Gnassingbé, joue un rôle central dans ces pourparlers. Son implication est perçue comme un signal fort de la volonté africaine de régler les conflits du continent par des mécanismes internes.

Les participants ont exprimé leur profonde gratitude au Qatar. Non seulement pour avoir accueilli ces discussions sensibles, mais aussi pour sa neutralité jugée précieuse dans un contexte aussi tendu.

Prochaine étape : Washington

Cette réunion à Doha arrive à un moment stratégique. En effet, la RDC et le Rwanda doivent présenter, le 2 mai à Washington, un projet d’accord de cessez-le-feu. Cette échéance suscite de nombreux espoirs, mais aussi des interrogations.

Tout le monde scrute désormais les prochaines 48 heures. Car si cet accord venait à être signé, il pourrait marquer le début d’un désengagement progressif des armes dans l’Est de la RDC.

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