Londres a durci sa politique migratoire ce lundi 17 novembre. Le gouvernement britannique a donné trente jours à l’Angola, à la Namibie et à la RDC pour mieux coopérer au retour de leurs ressortissants en situation irrégulière. Faute de progrès, des restrictions sévères toucheront les visas touristiques et VIP.
Le secrétaire d’État à l’Asile et à la Sécurité des frontières, Alex Norris, a été clair sur Sky News : la coopération de ces trois pays est « inacceptable ». Le Home Office rappelle que des milliers de migrants originaires de ces nations vivent actuellement au Royaume-Uni. Pour Londres, la charge devient insoutenable et la suspension de l’accès pour touristes et VIP constitue un avertissement fort.
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La ministre de l’Intérieur, Shabana Mahmood, a résumé la ligne du gouvernement : « Acceptez le retour de vos ressortissants, ou perdez le privilège d’entrer dans notre pays ». Ce message place la souveraineté britannique au centre du débat migratoire.
Une réforme pour accélérer les expulsions
Cette annonce s’inscrit dans une réforme plus large que Shabana Mahmood présentera au Parlement. L’objectif : réduire les traversées de la Manche et tarir le flux de migrants qui alimente la crise.
Le gouvernement prévoit de limiter la protection des réfugiés, de suspendre l’accès automatique aux aides sociales et d’encadrer les recours à la Convention européenne des droits de l’homme pour accélérer les expulsions.
Les chiffres justifient cette offensive. Depuis le 1er janvier 2025, 39 292 migrants sont arrivés sur les côtes britanniques par petites embarcations, dépassant déjà le total de 2024. Les demandes d’asile ont augmenté de 18 % alors que l’Union européenne enregistre une baisse de 13 %. Depuis 2021, le Royaume-Uni a enregistré plus de 400 000 demandes, contre 150 000 entre 2011 et 2015.
Le message est donc clair : l’Angola, la Namibie et la RDC ont un mois pour coopérer. Le compte à rebours est lancé.
