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Tshisekedi et l’Émir du Qatar écrivent un nouveau chapitre

Kinshasa-L'arrivée de l'avion officiel sur le tarmac de l'aéroport de N'djili marquait plus qu'une simple visite protocolaire. Ce vendredi, le…

Journal de Kinshasa

Kinshasa-L’arrivée de l’avion officiel sur le tarmac de l’aéroport de N’djili marquait plus qu’une simple visite protocolaire. Ce vendredi, le Président Félix Tshisekedi accueillait pour la première fois en terre congolaise Son Altesse Cheikh Tamim Ben Hamad Al Thani, l’Émir du Qatar. Une poignée de main chaleureuse, des honneurs militaires, et les deux dirigeants s’engouffraient dans un convoi direction la Cité de l’Union Africaine. L’objectif : sceller une alliance aux multiples facettes.

Le tête-à-tête entre les deux hommes, tenu à huis clos, a dépassé les simples courtoisies diplomatiques. Les discussions ont porté sur l’architecture géostratégique de la région, les enjeux sécuritaires et une vision partagée d’une coopération « durable, équilibrée et tournée vers le développement ». De ces échanges est née une conviction commune : la nécessité de diversifier les partenariats au-delà des secteurs traditionnels.

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Cette volonté s’est concrétisée par la signature de trois protocoles d’accord, paraphés par les ministres des deux nations. Ces textes dessinent les contours d’un partenariat ambitieux et structurant :

  • Une coopération judiciaire pour faciliter les échanges, lutter contre la criminalité transnationale et renforcer l’assistance mutuelle.

  • Un cadre pour les transports maritimes et terrestres, visant à améliorer les infrastructures logistiques congolaises grâce à l’expertise qatarie.

  • Un volet diplomatique et consulaires incluant des consultations politiques régulières et des facilités pour la délivrance des visas.

Mais le cœur de cet accord bat peut-être pour la jeunesse congolaise. Un partenariat dédié promet de booster la formation professionnelle, l’entrepreneuriat et les échanges dans l’innovation et le sport. Un volet humanitaire complète ce dispositif, prévoyant des projets d’assistance pour les populations vulnérables.

Pour Kinshasa, ce rapprochement est une opportunité stratégique d’attirer de nouveaux investissements et une expertise de premier plan. Pour Doha, il s’agit d’ancrer plus profondément son influence économique et diplomatique en Afrique centrale.

La visite de l’Émir, brève mais historique, n’est qu’un début. Les deux pays ont désormais pour tâche de transformer ces signatures en réalisations tangibles. Des commissions mixtes seront prochainement mises en place pour définir les modalités pratiques de cette nouvelle feuille de route. Une page des relations entre la RDC et le Qatar vient de se tourner ; la suivante s’écrira à l’encre de l’action.

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