PolitiquePolitique, Sécurité, Société




Crimes de guerre RD Congo : déportations vers le Rwanda

Goma, RD Congo – L’est de la République démocratique du Congo traverse une crise dramatique. Plus de 1 500 civils…

Goma, RD Congo – L’est de la République démocratique du Congo traverse une crise dramatique. Plus de 1 500 civils ont été déportés de force vers le Rwanda par le groupe armé M23, selon un nouveau rapport de Human Rights Watch. Soutenu par Kigali, ce groupe rebelle impose une terreur qui viole les Conventions de Genève. Ces crimes de guerre en RD Congo menacent gravement la stabilité régionale.

Une stratégie de déportation organisée par le M23

Depuis fin 2021, le M23, appuyé par le Rwanda, a pris le contrôle de vastes zones du Nord-Kivu. En février 2025, les rebelles ont ordonné l’évacuation forcée de milliers de déplacés autour de Goma. Ils ont d’abord regroupé les populations dans la ville, avant de les envoyer au Rwanda.

LA SUITE APRÈS LA PUBLICITÉ



Plusieurs victimes décrivent des menaces directes. Une jeune femme témoigne : « Ils ont dit que ceux qui refusaient de partir seraient abattus. » Un autre déplacé ajoute : « Ils ont brûlé nos papiers. Aujourd’hui, je n’ai plus de preuve que je suis Congolais. »

Crimes de guerre RD Congo : Kigali impliqué dans les opérations

Des éléments concrets désignent l’armée rwandaise comme responsable des opérations. Ses soldats commandent les bases du M23, utilisent des drones et dirigent les combats. En mai, le gouvernement rwandais a escorté des journalistes étrangers dans les zones sous contrôle M23, révélant ainsi son influence directe.

D’après Human Rights Watch, cette implication militaire constitue une occupation illégale. En droit international, Kigali peut donc être tenu pénalement responsable des crimes commis sur le sol congolais.

Le HCR critiqué pour son rôle dans les déportations

Le Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR) soutient que les retours des déplacés sont « volontaires ». Or, plusieurs témoignages contredisent cette version. Une déplacée raconte : « Même si nous avons refusé, ils nous ont quand même envoyés au Rwanda. »

Le 27 mai, le HCR a reconnu que certaines opérations se sont déroulées sous pression. Ce mea culpa soulève de nombreuses questions sur l’impartialité de l’agence dans ce conflit.

Crimes de guerre RD Congo : la CPI ouvre une enquête

Face à la gravité des faits, la Cour pénale internationale (CPI) a annoncé une enquête renforcée sur les crimes de guerre en RD Congo. Les déportations forcées et l’occupation militaire pourraient entraîner des poursuites contre des officiers du M23 et de l’armée rwandaise.

Pourtant, malgré la gravité de la situation, la communauté internationale reste passive. Aucune sanction n’a encore été prise contre Kigali. Les civils, eux, continuent de vivre dans la peur, abandonnés à leur sort.

Suivez l'information en direct sur notre chaîne WHATSAPP