Le vendredi 4 juillet 2025, à l’occasion du Kwibohora31, célébrant la libération du Rwanda, le président Paul Kagame a tenu un discours qui a secoué l’Afrique et au-delà. Lors d’un dîner d’État organisé au Kigali Convention Centre, retransmis par la radio-télévision rwandaise RBA, il a remercié les artisans de la libération de 1994, avant de s’attaquer directement à ceux qu’il considère comme des ennemis du pays.
« Tu ne peux pas prétendre avoir de la valeur tout en refusant aux autres comme toi le droit de vivre », a lancé Paul Kagame en kinyarwanda (« Ntabwo waba ufite agaciro ngo ubuze abantu nkawe ubuzima »), dans une formule aussi symbolique que tranchante.
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Dans la foulée, il a affirmé que les atrocités de 1994 ne se reproduiront jamais :
« Ceux qui, autrefois, ont joué avec les Interahamwe, doivent savoir que nous les affronterons encore aujourd’hui », a-t-il prévenu.
« Nous pouvons marcher 2 000 kilomètres pour combattre »
Le président Paul Kagame a ensuite lâché une déclaration-choc, reprise massivement sur les réseaux sociaux :
« Nous avons des capacités que vous ignorez. Nous pouvons marcher 2 000 kilomètres pour combattre si et quand nous le devons », a-t-il déclaré.
Il affirme aussi que les armes retrouvées à Goma et Bukavu — zones congolaises proches du front avec le M23 — n’étaient pas destinées au M23, mais au Rwanda :
« Demandez-leur ce qui s’est passé. Ce n’était qu’une fraction de ce que nous pouvions faire », a-t-il ajouté, avec un ton de défi assumé.
Washington répond : « Kagame est un tigre de papier »
La réponse ne s’est pas fait attendre. Le cabinet Von Batten-Montague-York, LC, un groupe de lobbying républicain basé à Washington DC, a publié une vidéo sur TikTok en réaction aux propos de Paul Kagame.
« Kagame est un tigre de papier – un homme faible qui parle fort devant des citoyens soumis », déclare-t-on dans la vidéo.
Ils vont plus loin :
« Pendant qu’il menace, ses représentants viennent nous supplier de l’aide à Washington, casquette à la main. »
« Nous vous exhortons à ne jamais menacer les États-Unis ni leurs alliés. Signez l’accord de paix, puis repartez. »
Le cabinet conclut en réaffirmant son soutien aux Rwandais pro-démocratie et aux défenseurs de la liberté.
Paul Kagame bluffe-t-il… ou le Rwanda prépare-t-il une nouvelle escalade militaire ?