Ce samedi 7 juin 2025, Malabo accueille deux sessions cruciales pour l’Afrique centrale : la XXVIe Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement (CCEG) et la IIe Conférence Maritime (COMAR) de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC). Objectifs annoncés : renforcer l’intégration régionale, accélérer les réformes institutionnelles, et sécuriser l’espace maritime à travers une gouvernance durable.
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Mais au cœur de cette dynamique politique, une déflagration diplomatique vient bouleverser l’équilibre régional : dans un communiqué officiel publié sur X, le ministère rwandais des Affaires étrangères annonce le retrait immédiat du Rwanda de la CEEAC, dénonçant une « instrumentalisation » de l’organisation par la RDC, avec le soutien d’États membres.
« Le droit du Rwanda à la présidence rotative a été sciemment ignoré au profit du diktat congolais », accuse Kigali, évoquant une violation de l’article 6 du Traité de la CEEAC.
Ce départ fracassant intervient dans un climat déjà tendu entre Kinshasa et Kigali, exacerbé par un reportage explosif de NBC News publié le 6 juin 2025 sur sa chaîne YouTube, accusant le Rwanda d’implication militaire directe dans l’Est de la RDC. Le média américain y révèle la présence de soldats rwandais opérant clandestinement sur le sol congolais, ainsi que des images troublantes de cadavres rwandais sur les champs de bataille congolais.
Une séquence d’événements qui met à nu la fragilité du projet d’intégration régionale et le paradoxe diplomatique dans la région des Grands Lacs, où les enjeux de sécurité, de pouvoir et de souveraineté se heurtent violemment.