Kinshasa – L’ambiance n’était pas celle d’une simple remise de diplômes jeudi dernier. Dans la salle, l’effervescence mêlait fierté et promesse d’avenir. Cent jeunes filles, assises droites, affichaient une détermination éclatante. Leur réussite ? Avoir franchi la première étape face aux préjugés de genre dans les sciences.
La deuxième édition du concours « Mathématiques au féminin », tenue le 20 novembre, a récompensé ces 100 lauréates avec des bourses universitaires en sciences et technologies. Cette initiative illustre l’ambition d’une jeunesse féminine déterminée à conquérir les filières STEM (Sciences, Technologie, Ingénierie et Mathématiques). Elle montre aussi que l’avenir scientifique n’a pas de genre.
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La cérémonie, présidée par Théodore Kazadi, vice-ministre de l’Éducation nationale et représentant la ministre Raïssa Malu, a symbolisé un feu vert officiel pour ces futures ingénieures et mathématiciennes. Organisée par la Ligue de la Zone Afrique pour la Défense des Droits des Enfants et Élèves (LIZADEEL) et soutenue par les ministères de l’Éducation et du Genre, l’UNESCO, ONU Femmes et Airtel RDC, la compétition dépasse le cadre d’un simple concours. C’est un véritable mouvement pour encourager les filles dans les sciences.
Des modèles pour toute une génération
Dans son discours, le vice-ministre Kazadi a rappelé l’engagement du gouvernement et la vision du président Félix Tshisekedi. Il a souligné que la place d’une fille doit être aussi naturelle dans un amphithéâtre de physique que dans une salle de classe. Il a aussi salué l’implication des partenaires techniques et financiers, essentiels à cette initiative.
Au-delà des discours, l’histoire de la soirée se lisait dans le regard des jeunes filles. Issues des cinq provinces éducatives de Kinshasa et de divers réseaux scolaires, elles partagent désormais un même statut : celui de modèles.
Leur réussite n’est pas une fin. Ces bourses leur permettront de poursuivre leurs études et de montrer à d’autres filles que l’intelligence n’a pas de genre.
Ce jeudi 20 novembre, à Kinshasa, on n’a pas seulement couronné des lauréates. On a planté les graines d’une révolution silencieuse, celle d’une jeunesse féminine prête à transformer le paysage scientifique de la RDC.
