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Mutamba quitte la Justice, un départ sur fond de réformes fortes

Le 17 juin 2025, Maître Constant Mutamba a présenté sa démission officielle de son poste de Ministre d’État, Garde des…

Le 17 juin 2025, Maître Constant Mutamba a présenté sa démission officielle de son poste de Ministre d’État, Garde des Sceaux, mettant fin à un mandat court mais intensément réformateur. Il quitte ses fonctions dans un contexte judiciaire sous tension, tout en revendiquant fièrement le bilan de son passage à la tête du ministère de la Justice.

Un héritage de réformes

Mutamba laisse derrière lui un programme ambitieux, orienté vers la modernisation de la justice congolaise. Parmi ses principales réalisations :

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  • La lutte contre la corruption au sein de l’appareil judiciaire, avec des poursuites inédites contre magistrats et agents corrompus.

  • La bancarisation des frais judiciaires, pour plus de transparence dans les paiements et moins de fraudes.

  • Un plaidoyer assumé pour la réintroduction de la peine de mort en cas de détournement des deniers publics.

  • La création d’un Parquet financier, dédié à la lutte contre les infractions économiques.

  • La réforme de l’organisation judiciaire, du Conseil Supérieur de la Magistrature, du statut des magistrats et du Barreau.

  • Une gestion proactive du surpeuplement carcéral, et

  • L’organisation des états généraux de la justice, étape stratégique dans la refondation du secteur.

Un départ sous tension

Son départ intervient alors qu’il fait l’objet d’une enquête judiciaire pour un présumé détournement de 19 millions USD liés à un projet de construction de prison à Kisangani. Bien qu’il nie toute implication, affirmant « n’avoir volé aucun franc », la Cour de cassation lui a interdit de quitter Kinshasa.

Qui pour lui succéder ?

Des échos se font déjà entendre quant à son successeur. Plusieurs noms circulent dans les coulisses, mais pour l’instant, Maître Samuel Mbemba Kabuya Tanda assure l’intérim. Âgé de 51 ans, ce juriste spécialisé en contentieux international, membre du parti CRD de Christophe Mboso, hérite d’un ministère complexe. Reste à savoir s’il pourra prolonger la dynamique des réformes engagées par son prédécesseur, ou s’il prendra une toute autre direction.

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