DOHA/KINSHASA – L’espoir d’une trêve dans l’Est de la RDC se joue à nouveau à Doha. Cette semaine, les délégations du gouvernement congolais et de la rébellion de l’AFC/M23 se retrouvent dans la capitale qatarie pour relancer les négociations, alors que la tension monte sur le terrain.
La question des prisonniers au centre du blocage
La question de l’échange de prisonniers reste la principale pierre d’achoppement. Le M23 la considère comme une condition essentielle à toute avancée. Les parties ont confié au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) le rôle d’intermédiaire neutre. Pourtant, malgré ce cadre, les discussions stagnent. « Aucune avancée concrète n’a été enregistrée », estiment plusieurs observateurs.
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Sur le terrain, la guerre remplace la diplomatie
Pendant que les diplomates préparent la table des négociations, les forces en présence renforcent leurs positions. Dans le Nord-Kivu, près de sept mille combattants du M23 viennent de terminer leur entraînement à Tshanzu. Deux semaines plus tôt, un effectif similaire, comprenant d’anciens militaires des FARDC et des miliciens Wazalendo, a été présenté à Rumangabo.
Cette montée en puissance des deux camps inquiète la société civile. Elle redoute une nouvelle escalade de la violence et d’éventuelles offensives contre des localités stratégiques du Nord et du Sud-Kivu.
Un processus de paix sous tension
La reprise des pourparlers à Doha se déroule dans un climat de méfiance totale. Le Qatar tente de maintenir le dialogue, mais la réalité du terrain montre que la paix reste fragile.
Tandis que les négociateurs échangent dans le confort des salons climatisés de Doha, les collines du Kivu bruissent du bruit des armes. La semaine s’annonce décisive pour l’avenir d’une région toujours en quête de stabilité.