Politique




Maxime Prévot à Kinshasa : une tournée sous tension pour la paix en RDC

En tournée politique et humanitaire en Afrique centrale et orientale, le vice-Premier ministre belge Maxime Prévot alerte sur la situation…

En tournée politique et humanitaire en Afrique centrale et orientale, le vice-Premier ministre belge Maxime Prévot alerte sur la situation dramatique à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC).

Après son passage à Brazzaville, où il a exhorté les pays africains et l’Union africaine à renforcer leur implication dans les efforts de paix, M. Prévot est arrivé le mardi 19 août à Kinshasa. Le Président Félix Antoine Tshisekedi l’a reçu à la Cité de l’Union africaine pour un entretien de près de deux heures.

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Des critiques partagées avec Vital Kamerhe

Lors d’un point de presse, Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, a souligné l’impact limité des accords de Washington et de Doha. Selon lui, ces démarches diplomatiques n’ont pas encore produit de résultats concrets.

En réponse, Maxime Prévot a reconnu un « décalage évident entre les intentions couchées sur papier et la réalité ». Il a ajouté que « le mois écoulé depuis la signature des accords est probablement l’un des plus meurtriers ».

Une situation humanitaire alarmante

Le chef de la diplomatie belge a dénoncé la persistance des violences, des viols et des tueries dans l’Est de la RDC. Il a averti que le M23 « s’installe, organise sa propre administration, remplace les chefs coutumiers et agit comme si le territoire était devenu leur État ». Une situation qu’il a jugée « inacceptable ».

Maxime Prévot a insisté sur l’urgence humanitaire. Les hôpitaux du Nord et du Sud-Kivu débordent, tandis que Médecins sans frontières alerte sur la recrudescence des violences et le risque d’épidémies.

Mobiliser l’Europe et renforcer le dialogue national

La Belgique veut remettre la crise congolaise à l’agenda européen. « Nous avons toujours défendu le droit international, l’intégrité des territoires et la souveraineté des États. Ces principes ne sont pas respectés aujourd’hui à l’Est du Congo », a déclaré M. Prévot.

Il a aussi encouragé le lancement d’un dialogue national en RDC. Selon lui, la paix doit passer par des signaux internes forts, en plus de la mobilisation internationale.

Une diplomatie belge active dans la région

Il s’agit de la deuxième visite de Maxime Prévot en RDC en quatre mois. Après Brazzaville et Kinshasa, il doit se rendre à Lubumbashi puis au Kenya, où il évoquera la crise humanitaire en Éthiopie.

Le ministre belge est accompagné de l’ambassadrice du Royaume de Belgique en RDC, de l’envoyé spécial pour les Grands Lacs, Marc Pecsteen, et de son conseiller Afrique, Thomas Stevens.

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