À peine la signature de la déclaration des principes à Doha, les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, ont relancé les hostilités dans l’est de la RDC. Ce mercredi 23 juillet, ils se sont emparés de Luke et Katobotobo, deux localités stratégiques situées dans le groupement Nyamaboko 1er, territoire de Masisi au Nord-Kivu.
Des combats violents ont opposé les rebelles aux Wazalendo, milices d’autodéfense locales, semant la panique dans les villages environnants. Les détonations ont été entendues dès l’aube, marquant une nouvelle violation des engagements pris à Doha.
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Le processus M23 Doha déjà fragilisé
La déclaration des principes signée à Doha prévoyait une désescalade immédiate entre les groupes armés. Or, selon plusieurs sources locales, cette reprise des combats constitue une rupture flagrante de l’accord.
« C’est une véritable trahison de l’esprit de paix. Comment peut-on appeler à la retenue d’un côté, et avancer militairement de l’autre ? » déplore un leader communautaire de Nyamaboko.
Alors que le processus M23 Doha se voulait porteur d’espoir, ces nouveaux affrontements remettent en question la sincérité des signataires et l’efficacité des mécanismes de suivi. Pendant ce temps, la population civile reste piégée entre promesses de paix et réalités de guerre.