Devant le Parlement congolais réuni en Congrès ce lundi 8 décembre, le président Félix Tshisekedi a dévoilé un plan ambitieux de transformation complète du système éducatif de la République démocratique du Congo. Parmi les annonces marquantes : la construction de 14 nouvelles universités dès 2026 et de plus de 1000 écoles à travers le pays.
Une révolution numérique dans l’éducation
Le président a présenté la RDC comme un pionnier en Afrique en matière d’innovation éducative : « La RDC s’impose comme pionnière en Afrique avec la correction de l’Exetat par technologies modernes et intelligence artificielle, diplôme électronique sécurisé par blockchain, fiabilité accrue des résultats et lutte déterminante contre la fraude documentaire. »
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Cette avancée technologique vise à renforcer la crédibilité du système éducatif congolais et la reconnaissance internationale des diplômes nationaux, un enjeu crucial pour l’employabilité des jeunes Congolais.
Un plan massif d’infrastructures éducatives
Les engagements annoncés sont considérables :
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Construction de 14 nouvelles universités dès le premier trimestre 2026, conçues comme des campus intégrés avec centres de santé, solutions énergétiques fiables et laboratoires de pointe.
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Plus de 1000 écoles à construire à partir de 2026.
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4 Instituts de formation des enseignants opérationnalisés.
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Services éducatifs entièrement numérisés via carte biométrique.
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Enseignement à distance déployé à grande échelle.
Assainissement de la fonction enseignante
Le président a également annoncé des mesures d’assainissement du secteur : « Nous avons mis à la retraite 1 100 enseignants du primaire, âgés de 75 à 82 ans », désormais pris en charge par la Caisse nationale de sécurité sociale des agents publics (CNSSAP).
Parallèlement, la situation administrative de 2 273 écoles publiques a été régularisée, levant ainsi des obstacles à leur mécanisation et budgétisation. Un supplément de 100 000 francs congolais a été accordé sur le salaire de chaque enseignant, et 1 384 nouvelles écoles ont été construites dans le cadre de la mise en œuvre accélérée de la gratuité de l’enseignement primaire.
Une vision intégrée pour l’enseignement supérieur
Les 14 nouvelles universités promises seront « conçues à une échelle encore plus ambitieuse avec des infrastructures plus vastes, plus fonctionnelles, et pleinement adaptées aux exigences contemporaines de la formation, de la recherche et de l’innovation ».
Chaque site comprendra des amphithéâtres, laboratoires de pointe, bibliothèques et espaces numériques, avec une attention particulière portée aux services essentiels : centres de santé, solutions énergétiques fiables, voiries internes, accès sécurisé à l’eau.
Les défis de mise en œuvre
Si ces annonces sont ambitieuses, leur réalisation pose plusieurs défis :
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Financement : La construction de 14 universités et 1000 écoles représente un investissement colossal pour un pays dont les ressources budgétaires sont limitées.
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Gouvernance : La gestion transparente des fonds et la qualité de la mise en œuvre seront déterminantes.
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Formation des enseignants : Les 4 nouveaux instituts devront former suffisamment d’enseignants qualifiés pour ces nouvelles infrastructures.
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Maintenance : La durabilité des infrastructures et équipements numériques constitue un enjeu majeur.
Un enjeu stratégique pour l’avenir de la RDC
Ce plan éducatif s’inscrit dans la vision plus large de Félix Tshisekedi pour le développement de la RDC. En investissant massivement dans l’éducation, le gouvernement cherche à préparer la main-d’œuvre de demain, essentielle pour la transformation économique du pays et l’exploitation rationnelle de ses immenses ressources naturelles.
Le président a conclu sur une note visionnaire : « Dès 2026, une nouvelle ère s’ouvre […] La gratuité gagne en sens : une école moderne, accessible, mieux équipée et mieux encadrée pour chaque enfant. »
La réussite de ce plan déterminera non seulement l’avenir de millions de jeunes Congolais, mais aussi la capacité de la RDC à construire une économie diversifiée et compétitive, moins dépendante de l’exportation brute de matières premières. Les prochains mois seront cruciaux pour passer des annonces aux premières réalisations concrètes.
