Politique




l’Assemblée nationale valide six nouveaux visages

C'est un changement de garde discret qui s'est opéré, ce jeudi, sous le dôme de l'Assemblée nationale. La plénière a…

BBC NEWS

C’est un changement de garde discret qui s’est opéré, ce jeudi, sous le dôme de l’Assemblée nationale. La plénière a acté le remplacement de six députés, emportés par les verdicts de la justice, les arcanes du pouvoir ou la fatalité du destin. Une séance administrative qui dessine, en creux, les soubresauts de la vie politique congolaise.

La transition la plus symbolique concerne l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo Mapon. L’arrêt définitif de la Cour constitutionnelle, tombé le 20 mai et notifié à l’Assemblée le 10 juin, a scellé son sort : condamnation et interdiction de toute fonction publique. Son premier suppléant, Ibrahim Assani Émile, hérite mécaniquement du siège. Un héritage que l’intéressé semble accueillir avec une certaine distance, lui qui n’a pas daigné se présenter devant la Commission politique, administrative et juridique (PAJ) pour les formalités d’usage. L’institution, pragmatique, a jugé que les données de la CENI suffisaient à valider son mandat.

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Ce remaniement parlementaire ne se limite pas à cette seule affaire. Le rapport de la Commission PAJ a dévoilé un véritable jeu de chaises musicales, reflétant les réalités du pouvoir. Le gouvernement Suminwa II, en puisant dans le vivier des élus, a créé des vacances que des suppléants s’empressent de combler. Randall Muzito succède ainsi à Adolphe Muzito, nommé Vice-Premier ministre. Papy Kitenge prend la place d’Éliezer Ntambwe, promu ministre délégué. Cyrille Kotongo hérite du siège de Jean-Bosco Kotongo, devenu gouverneur du Nord-Ubangi. Enfin, Behn Mulolo remplace John Banza, propulsé ministre des Infrastructures.

Dans ce ballet des ambitions et des carrières, une note tragique résonne.

 Le sixième remplacement acte l’absence définitive de Sophie Kakudji, l’élue de Kabalo, tragiquement disparue dans l’incendie de sa résidence à Lubumbashi au mois d’août dernier. C’est Éric Ngoyi qui prendra sa suite, dans un hémicycle où son souvenir plane.

Pour ces six nouveaux entrants, le calendrier est désormais limpide. Un délai de huit jours leur est imparti pour faire un choix crucial : siége ou portefeuille ? Ils doivent se prononcer sur le maintien de leur mandat, au regard des fonctions incompatibles qu’ils pourraient exercer. Passé ce délai, le silence vaudra renoncement. La séance est levée, le compte à rebours est lancé.

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