Le Sénat de la République Démocratique du Congo a franchi une étape majeure dans la protection des droits des femmes. Ce jeudi 2 octobre, la Chambre haute a déclaré recevable une proposition de loi sur la lutte contre les violences et discriminations liées au genre. La séance plénière, présidée par Jean-Michel Sama Lukonde, a marqué un moment fort du calendrier parlementaire.
Un texte ambitieux pour la protection des femmes
Portée par le deuxième vice-président du Sénat, Modeste Bahati Lukwebo, cette proposition déposée en octobre 2024 veut renforcer la sécurité des femmes dans tous les aspects de leur vie. « Le texte met un accent particulier sur le harcèlement sexuel, mais il traite aussi d’autres formes de discrimination au travail », a expliqué l’honorable Bahati devant ses collègues.
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Après des échanges jugés « riches et constructifs », le Sénat a renvoyé la proposition à la commission mixte socio-culturelle, genre, famille et enfant pour un examen détaillé. Cette étape confirme la volonté de traiter ces enjeux avec sérieux et diligence.
Un agenda parlementaire chargé
La séance a aussi porté sur sept autres textes. Parmi eux, la prorogation de l’état de siège dans l’Est, défendue par le ministre de la Formation professionnelle Marc Ekila. Ces débats illustrent la diversité et la sensibilité des dossiers à l’ordre du jour.
Certains projets ont été transmis aux commissions compétentes pour un traitement rapide. Ainsi, la commission PAJ devra examiner en cinq jours le texte relatif à l’Ordre du Léopard. De son côté, la commission Écofin analysera, dans le même délai, le projet de loi sur la législation des établissements de crédit.
Un tournant pour les droits des femmes ?
Si elle est adoptée, cette proposition pourrait changer le cadre juridique des droits des femmes en RDC. Dans un pays où les violences basées sur le genre restent alarmantes, l’instauration d’une loi spécifique représenterait une avancée significative.
Désormais, le texte entame son parcours en commission. La société civile et les défenseurs des droits des femmes suivront de près les prochaines étapes de ce processus qui pourrait redéfinir la place des femmes dans la société congolaise.