Société




Résilience et espoir : Judith Suminwa et la duchesse Sophie aux côtés des femmes survivantes

 Une main tendue, une écoute attentive. Ce jeudi 2 octobre, dans la pénombre feutrée de l’hôpital général de Kintambo, la…

 Une main tendue, une écoute attentive. Ce jeudi 2 octobre, dans la pénombre feutrée de l’hôpital général de Kintambo, la Première ministre Judith Suminwa Tuluka et la duchesse Sophie d’Édimbourg se sont assises auprès de femmes meurtries, mais debout. Leur visite au Centre Intégré des Services Multisectoriels, récemment rééquipé par le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), a donné une résonance particulière à la lutte contre les violences sexuelles en République Démocratique du Congo.

Un moment d’écoute et de reconnaissance

Loin des caméras et des discours protocolaires, un huis clos poignant s’est noué entre les dignitaires et les survivantes. Judith Suminwa a écouté, une à une, les parcours déchirants, mais aussi les espoirs tenaces de ces femmes. « Votre courage est notre force », a-t-elle semblé dire dans ce silence éloquent, rappelant que la prise en charge des victimes demeurait une « priorité » du gouvernement, malgré l’insécurité persistante qui ensanglante l’Est du pays.

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Un centre, un sanctuaire

Le lieu choisi pour cette rencontre n’est pas un hasard. Le centre de Kintambo, avec ses équipements modernisés, symbolise la volonté d’offrir une réponse multisectorielle – médicale, psychologique, juridique – à un fléau qui a trop longtemps été traité dans l’ombre. C’est ici que la reconstruction commence, entre les murs blancs d’une chambre d’hôpital et le soutien sans faille des psychologues.

L’art comme vecteur de résilience

La visite s’est achevée sur une note d’espoir, devant un stand d’exposition d’œuvres réalisées par des femmes réinsérées. Des tableaux, des tissus, des sculptures : chaque création racontait une histoire de douleur surmontée, de dignité reconquise. Ces mains qui ont subi la violence façonnent désormais la beauté, incarnant une forme d’autonomisation silencieuse et puissante.

Par cette visite, la cheffe du gouvernement a envoyé un message sans équivoque : la protection et la réinsertion des victimes des conflits sont au cœur de l’action publique. Alors que la RDC continue de panser ses plaies, la résilience de ces femmes, rencontrées dans un hôpital de Kinshasa, rappelle que le chemin de la paix passe aussi par la guérison des corps et des âmes.

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