La Société Congolaise des Industries de Raffinage (SOCIR) retrouve une lueur d’espoir. Ce vendredi 19 septembre, le ministre de l’Économie nationale, Daniel Mukoko Samba, a visité le site stratégique de Muanda, dans le Kongo Central, et annoncé une série de mesures fortes pour relancer l’entreprise publique, dont l’État détient 50 % du capital. Au programme : la réhabilitation des remorqueurs Kinimi et Castor, actuellement hors service, et la location d’un tanker pour assurer la continuité de l’approvisionnement en produits pétroliers dans la zone Ouest du pays.
« Je suis venu voir et comprendre. Lire des rapports est utile, mais rien ne remplace l’observation sur le terrain », a déclaré le ministre, insistant sur le rôle « crucial » de la SOCIR, qui dispose de 185 millions de litres de capacité de stockage – un atout majeur pour éviter toute rupture d’approvisionnement.
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Modernisation et augmentation des capacités
Outre la remise en état des remorqueurs, le plan de relance prévoit le doublement des capacités de stockage, le développement de la filière GPL, l’acquisition d’une barge dédiée et le renforcement du transport terrestre. Autant de projets qui visent à moderniser en profondeur les infrastructures vieillissantes de la société.
Franck Beaussard, Administrateur Directeur Général de la SOCIR, a salué ces annonces, estimant qu’elles permettront de « mieux gérer l’augmentation des volumes » dans la chaîne d’approvisionnement. Il a également mis en avant la résolution des pertes et manques à gagner (PMAG) prévue pour le 1er janvier 2025, une mesure attendue qui contribuera à « assainir les comptes et restaurer la confiance entre l’État et les opérateurs pétroliers ».
Des effets déjà visibles
Les mesures gouvernementales portent déjà leurs fruits. Selon les chiffres communiqués sur place, la demande en produits pétroliers dans la zone Ouest est passée de 50 555 m³ à plus de 85 000 m³ – une hausse significative qui témoigne d’une dynamique de reprise.
Lors de sa visite, le ministre a inspecté la jetée pétrolière, le laboratoire d’analyses, les ateliers mécaniques et le parc de réservoirs. Autant d’installes vitales qui nécessitent des investissements urgents pour fonctionner à plein régime.
Une entreprise au cœur de la souveraineté économique
La relance de la SOCIR dépasse largement le simple cadre technique. Elle s’inscrit dans une stratégie plus large de sécurisation énergétique et de souveraineté économique de la RDC. En garantissant l’approvisionnement en produits raffinés, le gouvernement entend réduire sa dépendance aux importations et stabiliser le marché intérieur.
Reste maintenant à traduire ces engagements en actes concrets. La réhabilitation des remorqueurs, la location du tanker et le doublement des capacités de stockage nécessiteront des financements importants et une coordination sans faille entre l’État et la direction de la SOCIR.
Mais le message est clair : le gouvernement ne laissera pas tomber cette entreprise stratégique. La preuve : le ministre en personne est venu le dire sur place, devant les réservoirs et les pipelines de Muanda.
