Politique




Peter Kazadi préside la commission d’enquête sur les pétitions contre Kamerhe

L’Assemblée nationale a franchi une étape décisive dans la crise qui secoue son bureau. Mercredi, en pleine tourmente politique, les…

L’Assemblée nationale a franchi une étape décisive dans la crise qui secoue son bureau. Mercredi, en pleine tourmente politique, les députés ont créé une commission spéciale temporaire. Elle doit examiner les pétitions visant cinq membres de l’institution, dont le président Vital Kamerhe. Le député Peter Kazadi, élu de Mont-Amba et cadre influent de l’UDPS, en prend la tête.

Pour équilibrer la composition, les élus ont confié la vice-présidence à Christian Mwando Nsimba (opposition, Ensemble pour la République) et le poste de rapporteur à Yannick Mambu Mbasa (UDPS). Cette répartition veut montrer une ouverture au-delà des clivages partisans, même si beaucoup y voient surtout un calcul politique.

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72 heures pour décider du sort du bureau

La commission compte 22 membres. Elle dispose seulement de trois jours pour auditionner les pétitionnaires et les responsables visés. Vendredi, les accusateurs ouvriront le bal, suivis de Vital Kamerhe et de son rapporteur Jacques Djoli. Les trois autres membres concernés se présenteront samedi.

À la fin des auditions, Peter Kazadi et son équipe remettront leur rapport au bureau provisoire dirigé par Isaac Tshilumbayi. La plénière devra ensuite trancher dans un délai de trois jours maximum, comme le prévoit le règlement intérieur.

L’enjeu dépasse la simple procédure. Les pétitions signées par plus de 250 députés pourraient déboucher sur une motion de censure. Kamerhe et ses proches risquent donc la destitution pure et simple.

Une bataille politique sous haute tension

La désignation de Peter Kazadi n’a rien d’anodin. Proche du président Tshisekedi, il incarne la ligne loyaliste de l’UDPS. Ses tensions passées avec Vital Kamerhe nourrissent déjà les soupçons d’un règlement de comptes déguisé.

Vendredi, Kamerhe fera face à ses accusateurs. Son audition pèsera lourd sur son avenir, mais aussi sur l’équilibre des forces au sein de la majorité. Dans les couloirs du People’s Palace, beaucoup murmurent que la décision finale se joue en coulisses, bien avant le rapport officiel.

Une chose reste certaine : l’issue de cette crise redessinera les rapports de force à Kinshasa. Elle pourrait aussi fragiliser durablement la stabilité de la majorité présidentielle.

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