Le président de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), est revenu sur le retrait de sa signature de l’accord de Genève.
Dans une interview il a dénoncé le système de choix qui était utilisé dans la désignation du candidat commun et a estimé que l’opposition gardait encore toutes ses chances de gagner la présidentielle du 23 décembre. « Je ne cessais de dire à mes pairs que nous devrons choisir la personne qui va à notre retour nous permettre de mener les opérations que nous avons planifié, c’est-à-dire faire en sorte que la CENI abandonne la machine à voter et nettoie le fichier électoral », explique Vital Kamerhe. Il n’y a ni clameur ni expression de joie, bien au contraire. Il y a eu colère. Laissez un boulevard au dauphin de Kabila : « nous disons non. Ce serait faire le jeu du pouvoir. C’est sans regret que je retire ma signature », a-t-il rajouté.
Nous suivons les négociations dans le monde. Kamerhe a été à beaucoup de consultations à Lusaka, à Sun City et ailleurs. Le résultat des négociations a toujours été par consensus, mais là, tout s’est fait par le vote. Même à plusieurs, les opposants vont gagner, estime : « Nous continuons la bataille. Vous êtes en train de faire croire au peuple qu’il y a plusieurs candidats de l’opposition, celui de la Majorité présidentielle gagne. C’est quelle façon de voir les choses ? Ce pouvoir n’a apporté que désolation. Nous apportons un projet d’espoir. Pensez-vous que les gens sont prêts à voter pour le candidat du FCC ? ».
Bien avant lui, Félix Tshisekedi, président de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), avait annoncé sur la même radio qu’il se retirait du même accord. « Je suis allé à Genève avec la bénédiction de la base. L’acte de Genève n’a pas été compris. J’assume. Je retire ma signature de cet accord que nous avons signé à Genève », avait-il dit. Parmi les candidats validés par la Cour Constitutionnelle, il ne reste plus que Freddy Matungulu et Martin Fayulu comme signataires du document.