Les travaux communs entre le gouvernement, la Commission électorale et le CNSA, le comité national de suivi de l’accord politique de la Saint-Sylvestre, ont débuté.
Selon l’accord, cette réunion tripartite doit se tenir tous les deux mois, mais ce n’est que la première du genre depuis le début de l’année. Joseph Olenghankoy, le président du CNSA, pointe également d’autres manquements dans la préparation du processus électoral. Pour le président du CNSA, les participants aux travaux devront procéder à l’évaluation de la mise en œuvre de l’accord et du processus électoral. Il a également noté l’absence du consensus autour de la machine à voter, l’existence de 16% d’enrôlés sans empreintes digitales, le défaut de prise en compte des corrections des listes des regroupements et partis politiques. Joseph Olenghankoy a par ailleurs évoqué le refus d’appliquer des mesures de décrispation politique, la question des cautions payées en 2015 non remboursées, et le dédommagement des victimes de l’intolérance politique d’octobre 2016. Le président du CNSA en a profité pour demander le rapatriement du corps de l’opposant historique Etienne Tshisekedi décédé à Bruxelles depuis le 1er février 2017.
Nombreux sont ceux qui souhaitent l’implication de la communauté internationale, comme Augustin Kikukama, secrétaire général de la coalition de partis M17 : « Nous pensons que la communauté internationale, qui accompagne toujours la République démocratique du Congo, peut aussi accompagner cette tripartite, afin que les résolutions puissent être prises en compte et que nous ayons les effets de ces résolutions-là. » Le samedi 7 juillet 2018, les informations seront plus précises pour avoir une idée de ce qu’aura été la concertation CNSA-gouvernement-CENI.