Entamée vendredi 21 juillet dernier, les médecins interpellent à travers cette grève les autorités sur la baisse de leur pouvoir d’achat sur fond de chute du franc congolais.
Les médecins congolais ont poursuivi lundi 24 juillet, une grève avec service minimum entamée vendredi 21 juillet, dans les hôpitaux publics de la capitale Kinshasa. Objectif, interpeller les autorités sur la baisse de leur pouvoir d’achat sur fond de chute du franc congolais.
« Cette grève vise à mettre le gouvernement devant ses responsabilités face au pouvoir d’achat des médecins », a déclaré le Dr Mankoy Badjoky, président du Syndicat national des médecins (Synamed) de la RDC.
« Les médecins ont perdu plus de la moitié de leur pouvoir d’achat », a-t-il estimé.
« Nous sommes en concertation avec le gouvernement. Nous maintenons le service minimum dans les hôpitaux publics en attendant l’aboutissement des négociations », a-t-il ajouté, précisant que la grève allait se poursuivre mardi.
Cet appel à la grève a été diversement suivi dans les hôpitaux du reste du pays. Le franc congolais a perdu plus de 55% de sa valeur depuis le début de l’année par rapport au dollar, aggravant la situation sociale d’une population majoritairement pauvre dans la mégapole de Kinshasa (10 millions d’habitants) et l’ensemble du pays (entre 70 et 80 millions).