Christophe Mboso speaker de l’assemblée nationale, a de vive voix, désapprouvé les propos de certains diplomates après le dépôt à la chambre basse du parlement congolais, du projet de la loi sur la congolité par le député Nsingi Pululu.
Le président de l’Assemblée nationale a, au cours de la plénière du mardi 13 juillet 2021, a tenu à rappeler la consécration par la Charte des Nations-Unies, signée à San Francisco le 28 juin 1945, de l’Egalité des droits des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes.
« …L’organisation mondiale et ses membres ont pris l’engagement d’agir conformément aux principes convenus (dans la dite charte) de commun accord et auxquels d’autres ont adhéré́ par la suite. Il s’agit, entre autres, du principe de l’Egalité souveraine des États avec son corollaire l’interdiction formelle d’intervenir dans les affaires qui relèvent essentiellement de la compétence nationale d’un État… », a rappelé Christophe Mboso président de l’Assemblée nationale.
Le très honorable Christophe Mboso a déploré le fait que des diplomates s’expriment publiquement sur des questions qui relèvent des affaires intérieures d’un État dans le but de faire pression sur les institutions.
« La République Démocratique du Congo, réitère son attachement indéfectible aux buts et principes de l’organisation des Nations-Unies. Cependant, elle regrette cette propension audacieuse de certains diplomates à prendre publiquement position sur des questions qui relèvent du domaine réservé́ de l’État, voire à mettre la pression sur ses institutions dans le but d’orienter les décisions et ce, au mépris total de ce principe moderne fondamental. Pareille posture n’est nullement respectueuse de nos engagements communs de San Francisco. La moitié de la morale sera atteinte, si l’on peut éliminer l’ingérence dans la vie des autres. Telle demeure notre conviction !», a ajouté le speaker de la chambre basse du parlement Congolais.
Pour rappel, la secrétaire permanente de la MONUSCO et l’ambassadeur des États-Unis en RDC s’étaient prononcés pour fustiger la proposition de loi Tshiani qui consacre le verrouillage de certaines hautes fonctions aux seuls Congolais nés de père et de mère tous deux congolais.