Jean-Pierre Lisanga Bonganga annonce avoir déjà saisi le souverain pontife. Il a recommandé au successeur de Benoît XVI d’annuler son arrivée sur le territoire congolais programmée en juillet prochain.
Au regard de la situation politico-sécuritaire en République Démocratique du Congo, le leader de la Dynamique pour une sortie de crise ( DYSOC ) juge inopportune la visite du pape François au pays. Pour lui, le Saint-Père ne devrait pas être « la caution morale d’un pouvoir agonisant, impopulaire et en quête de légitimité ».
« Dans le souci d’épargner au Saint-Père l’opprobre et de lui éviter d’être la caution morale d’un pouvoir agonisant, impopulaire et en quête de légitimité, la DYSOC recommande très respectueusement au pape François, d’annuler sa visite jusqu’au rétablissement total de la sécurité dans notre pays, au respect de la Constitution et des lois de la République », a-t-il dit dans une déclaration faite, samedi 5 mars 2022, à Kinshasa.
L’ancien ministre des Relations avec le Parlement estime que les deux premières visites papales ont eu lieu sous le règne du président Joseph Mobutu suite à l’existence d’un leadership politique exemplaire à la tête de l’Etat et à la sécurité des personnes et de leurs biens. Ce qui, dit-il, n’est pas le cas avec l’administration Tshisekedi.
Aussi, l’allié de Martin Fayulu justifie sa position, notamment par le fait que « le peuple congolais et les fidèles catholiques ont encore frais dans leur mémoire les injures, les propos diffamatoires et irrévérencieux contre la personne du cardinal Fridolin Ambongo et la violation de son domicile du centre Lindonge, à Kinshasa et la profanation des églises à l’intérieur du pays, par des inciviques instrumentalisés par le pouvoir en place ».
Pour rappel, la dernière visite d’un pape sur le territoire congolais remonte il y a 37 ans.