Les Etats-Unis d’Amérique dit être inquiet du silence de président Joseph Kabila sur son avenir politique
« Nous attendons du président Kabila qu’il respecte la constitution, il n’est pas éligible pour un troisième mandat selon la loi congolaise », a déclaré Jonathan Cohen, ambassadeur américain adjoint à l’ONU.
Le diplomate américain à au cours du Conseil de sécurité de nations-unies précise que « le temps pour la posture est fini ».
« Les Etats-Unis regrettent que le président Kabila n’ait pas utilisé son discours du 19 juillet au parlement pour résoudre l’incertitude concernant ses intentions », déplore Cohen.
A quelques mois de la tenue des élections, le Conseil de sécurité des Nations-Unies se disent inquiets. « Le président Kabila s’est engagé à plusieurs reprises à respecter la constitution et à mettre en œuvre l’accord de décembre 2016. Nous sommes à cinq mois du jour du scrutin », a déclaré Cohen.
Au cours de cette réunion, une recommandation a été faite à la MONUSCO pour apporter de l’aide logistique dont la RDC a besoin. « La MONUSCO ne peut pas attendre jusqu’au dernier moment pour mettre en œuvre un plan », a-t-il indiqué.
Commission électorale nationale indépendante
En autorisant à la MONUSCO à apporter son soutien logistique à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le Conseil de sécurité de nations unies, demandent à cette dernière de prouver sa « capacité » d’organiser les élections.
« Il est crucial que la Ceni fournisse les informations nécessaires à la préparation de ce soutien Nous n’avons pas vu de preuves que la Ceni est capable de les organiser. Et la MONUSCO ne peut s’y mettre à la dernière minute », a dit l’ambassadeur américain adjoint à l’ONU.
L’ONU demande aussi à la CENI de prouver la fiabilité de la machine à voter. « La Ceni doit également assurer aux électeurs congolais la mise en place d’un mécanisme de vote testé, fiable et qui garantit le secret du vote, à savoir des bulletins. Déployer pour la première fois de son histoire 100 000 machines de vote électroniques, jamais testés, inconnus des congolais et qui pourraient mal marcher est un risque trop grand et pas nécessaire », a dit Jonathan Cohen.
Le Conseil de sécurité des Nations Unies et le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA) ont insisté jeudi dernier sur le fait que la présidentielle devait conduire à un « transfert de pouvoir pacifique et démocratique » conformément à la Constitution et à l’Accord du 31 décembre.