Le mouvement politico-religieux Bundu dia Kongo n’a pas mis ses menaces à exécution lundi 21 août : pas d’attaques ni de manifestations.
En RDC, le mouvement politico-religieux Bundu dia Kongo n’a pas mis ses menaces à exécution lundi 21 août : pas d’attaques ni de manifestations, comme annoncé dans une vidéo de son leader Ne Muanda Nsemi. Mais la police est restée mobilisée toute la journée avec une sécurité renforcée dans certains points de la capitale Kinshasa.
Avenue Triomphale, rond-point Ngaba, mais aussi dans les collines d’UPN et près de l’aéroport de Ndjili, toute la journée, les policiers sont restés mobilisés à Kinshasa, la capitale congolaise.
Finalement, rien, mais le député et chef spirituel de la secte politco-militaire Bundu dia Kongo, Ne Muanda Nsemi, agace les services de sécurité. Où se trouve-t-il ? Plus de trois mois après son évasion spectaculaire de la prison centrale de Kinshasa, le chef du mouvement Bundu dia Kongo s’est comme volatilisé. Dans la capitale, disent certains, dans la région du Pool au Congo-Brazzaville, affirment d’autres sources. Cette région serait parfaitement accessible à pied depuis la province du Kongo-central.
Une capacité de mobilisation intacte
Où qu’il soit, le chef spirituel constitue un problème pour les autorités. Ses vidéos régulièrement postées sur les réseaux sociaux lui permettent de continuer à exister et mobiliser. Pour preuve, les attaques menées le 7 août dernier dans différents points de Kinshasa et du Kongo-central.
Ses adeptes, nombreux dans toute cette partie ouest du pays, « sont mobilisables à tout moment et n’ont pas peur de mourir », analyse un observateur.
Avec quel objectif ? C’est toute la question. Ne Muanda Nsemi dit vouloir le départ du président Joseph Kabila. Mais il a aussi d’autres griefs comme le non-paiement d’indemnités pour les victimes de la répression de son mouvement, par exemple, et des déceptions par rapport à la promesse d’un poste de ministre qui alimenteraient la brouille en cours.