L’arrivée de cet ex-chef de guerre hier mercredi 01 août 2018 à Kinshasa, a été à l’origine des mouvements d’humeur qui auraient fait des blessés et un mort.
De retour hier à Kinshasa, après dix ans passés en prison, Jean Pierre Bemba n’a pas été autorisé à rejoindre sa résidence sur l’avenue Pumbu, dans la commune de la Gombe. Cette résidence est située à moins de 5 minutes en voiture de la résidence du chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila. Son arrivée a été émaillé d’incidents dont l’utilisation des gaz lacrymogènes par la police. Plusieurs militants ont été blessés. Certaines sources parlent même d’un cas de décès.
« C’est un site présidentiel. Là-bas, il y a beaucoup de restrictions, de contrôle d’entrée ; on doit fouiller les gens…Il [M. Bemba] sera mal à l’aise. Les services ont proposé qu’il soit logé en dehors de cette résidence-là », a justifié le général Kasongo.
Dans un communiqué de son parti politique, le Mouvement de Libération du Congo (MLC), a dénoncé ce qu’il qualifie de « déni de droit d’un citoyen pourtant libre de rentrer tranquillement dans son pays et surtout qui voyage avec son épouse et ses enfants et, par conséquent, il ne constitue aucun danger pour la République ».
Le MLC, a aussi dénoncé le fait que les autorités politiques aient interdit « que lui soit réservé un accueil au pied d’avion, son véhicule ne devra pas rouler à une vitesse de moins de 40km/h, si non la police nationale sera obligée de faire usage des gaz lacrymogènes ou tout autre outil à sa disposition pour disperser la population et, enfin, il ne lui est pas permis d’accéder à la résidence familiale, dans la commune de la Gombe, car c’est un périmètre présidentiel ».