Le président national de l’Unana a par ailleurs estimé qu’il faudra une session extraordinaire pour terminer avec toutes les matières parlementaires liées à l’organisation des élections en RDC.
Le projet de la loi électorale adopté et voté à l’Assemblée nationale et en examen au Sénat est l’un des sujets abordés lors de l’entrevue organisée vendredi 8 décembre 2017 à Kinshasa/Gombe par le président national de l’Unana, Prince Willy Mishiki.
Prince Willy Mishiki a salué le travail abattu par les députés nationaux. « Et à 7 jours de la clôture de la session, techniquement ça ne sera pas possible de terminer ce travail avant le 15 décembre afin d’être promulgué par le chef de l’État » a-t-il estimé, avant d’ajouter qu’il faudra une session extraordinaire pour terminer avec toutes les matières parlementaires liées à l’organisation des élections en RDC.
Face à ce qu’il qualifie de tergiversation de la classe politique par rapport à la question du seuil et du cautionnement pour les élections législatives, « nous soutenons le seuil de 1% », dit-il. « J’aurais bien voulu que ça soit le seuil de 3%. Nous avons toujours décrié le comportement de notre classe politique et ce n’est pas possible dans notre jeune démocratie que nous ayons plus de 700 partis politiques. Certains d’entre eux sont des mallettes sans siège social ni drapeau. Nous pensons que les innovations de cette loi nous permettront d’assainir l’environnement politique, surtout que la politique est un luxe et ce n’est pas n’importe qui peut toujours faire la politique ».
Toujours en rapport avec la loi électorale, « la démarche principale du législateur est la rationalisation du système électoral. On ne peut pas se hasarder à organiser les élections coûteuses tant qu’on n’a pas beaucoup de moyens ».
À la question de savoir au cas où il n’y avait pas élections en décembre 2018, « là maintenant, nous allons nous attaquer à la Ceni qui est l’organe technique habilité à organiser les élections. Mais la charge revient aussi au gouvernement de la République et partenaires internationaux nationaux qui n’auront pas financé ces élections, et au Parlement de tout légiférer dans les meilleurs délais », a répondu cet ancien membre du Rassop.