Le ministère public a requis 5 ans de prison ferme jeudi 16 août dernier contre Carbone et ses compagnons du mouvement Filimbi.
C’était lors de la dernière audience opposant 5 activistes pro-démocratie à savoir : Beni Carbone, Grâce Tshiunza, Palmer Kabeya, Cédric Kalonji et Mino Bopomi au Ministère Public tenue à la prison centrale de Makala.
« Dans son réquisitoire, le ministère public a retenu en concours idéal, l’offense au chef de l’État, la publication des écrits subversifs et l’incitation à la désobéissance. Pour toutes ces infractions, le Ministère Public a requis un maximum de 5 ans de servitude pénale contre Carbone Beni et ses compagnons », a confié un des avocats des activistes du mouvement Filimbi.
Dans sa plaidoirie, « la défense a demandé au tribunal l’acquittement pure et simple des activistes pro-démocratie soutenant qu’il a clairement été démontré au cours de l’instruction que les actes par eux posés en décembre 2017 étaient en soutien à l’appel du CLC et avaient pour objectifs le respect de la constitution, particulièrement en son article 220.
Elle a aussi soulevé le fait que « le document de travail utilisé par Filimbi en date du 29 et 30 décembre 2017 ne contient aucun mot ni phrase offensant le chef de l’État ou troublant l’ordre public ».
« La défense a aussi sollicité que les biens saisis lors de leur enlèvement soient restitués à qui de droit, notamment le véhicule de Carbone BENI saisi le même jour.
L’affaire étant pris en délibérée, le tribunal a promis de rendre son jugement final dans 10 jours », explique l’avocat.
Pour rappel, Beni Carbone et ses compagnons ont été arrêtés le 30 décembre 2017 alors qu’ils mobilisaient pour la marche des laïcs catholiques du 31 décembre de la même année. Selon leurs avocats, ses activistes du mouvement Filimbo ont été incarcérés, torturés dans les cachots de services de renseignements pendant plus de 5 mois avant d’être déférés devant les juges.