Les causes de ces morts sont les mauvaises conditions de vie dans lesquelles vivent les prisonniers.
Depuis le mois de septembre 2017, sept cas de décès ont été enregistrés dans la prison de Nyongera en territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). Les causes de ces morts seraient « le manque de nourriture et des soins médicaux ».
Dans une conférence de presse donnée à Goma jeudi 8 février 2018, la société civile du Nord-Kivu, a annoncé que “les prisonniers sont dans une situation catastrophique”.
“Parmi eux, il y a ceux-là qui sont innocents qui restent là-bas sans avoir été entendus par les magistrats. Ils souffrent de la maladie, de la famine et ils meurent même là-bas, les autorités ne veulent pas en parler. Depuis le mois de novembre 2017 jusqu’à nos jours, il y a déjà sept morts”, a affirmé Emmanuel Bitangalo de la thématique santé au sein des forces vives du Nord-Kivu.
“Ils vivent dans des mauvaises conditions, ils sont entassés dans des cellules comme des sardines”, a-t-il ajouté.
Cette conférence de presse a permis à la société civile de lancer un cri d’alarme au gouvernement et à ses partenaires pour une aider aux détenus de cette partie du pays.
« Des morts sont aussi signalés à Goma, Beni, Butembo et même Walikale. Les prisonniers sont dans des conditions très précaires. Ils manquent même de l’eau à boire. Nous demandons à tous ces partenaires qui viennent aider notre pays de penser aussi aux prisonniers ».
Au cours de la session ordinaire de mars 2017, l’assemblée provinciale du Nord Kivu avait invité tour à tour la ministre provinciale de la justice, Sifa Masumbuko ainsi que la chef de division provinciale de la justice pour s’expliquer sur la mauvaise gestion des prisons au Nord-Kivu.
La prison de Rutshuru qui connait de sérieuses difficultés d’approvisionnement en vivres et a eu capacité d’accueillir 300 détenus.
“Les moyens pour le ravitaillement de la prison en nourriture arrive entre les mains de la chef de division qui est à Goma. Nous ne connaissons même pas combien elle reçoit pour le compte de la prison de Rutshuru, elle envoie parfois 3 sacs de haricot et 3 sacs de maïs mais quant à vous dire combien elle reçoit de Kinshasa c’est un mystère”, avait déclaré en septembre dernier l’administrateur du territoire de Rutshuru, Justin Mukanya.