La session parlementaire extraordinaire suscite des critiques dans le rang de l’opposition car les matières inscrites à l’ordre du jour n’ont pas été épuisées. Pour le député national Jean Claude Mvuemba, la session parlementaire n’a été qu’une perte de trop pour la République.
Jean Claude Mvuemba se dit « déçu » de la dernière session extraordinaire qui, selon lui, n’a profité qu’au chef de l’Etat qui a prononcé son discours sur l’état de la nation devant les deux chambres du parlement, réunies en congrès. «C’est une déception. La session extraordinaire ne nous a rien amené, au contraire elle a coûté encore plus cher au peuple congolais. On peut symboliser en deux : le congrès de Monsieur Kabila ainsi que le fameux projet de loi que certains kabilistes voulaient en profiter pour être au-dessus de tout », a-t-il déclaré. La loi portant statut des anciens chefs d’Etat élus, qui figurait à l’ordre du jour de cette session, a pourtant été votée bien qu’élargie par l’assemblée nationale aux présidents de deux chambres du parlement. Cela contrairement à la volonté des sénateurs qui voulaient qu’elle reste exclusive aux anciens présidents de la République élut.
Le discours de Joseph Kabila était la dernière « matière » à l’ordre du jour de la session parlementaire. Mais pour Mvuemba qui est également président du MPCR, « Kabila aurait dû tenir une conférence de presse ailleurs ou carrément aller à la RTNC». Inscrit à l’ordre du jour de la session, la possibilité du remplacement du délégué de l’UDPS à la CENI, Jean Pierre Kalamba n’a pas été traitée. «Le cas de Kalamba [rapporteur de la CENI] c’est une histoire du PPRD. Messieurs Minaku, Bashengezi et Nangaa ne veulent pas que l’UDPS puissent rentrer dans ses droits parce que ce sont eux qui l’ont manipulé et continué à le manipuler », a tranché l’élu de Kasangulu. «Il nous faut vivement l’alternance et de nouvelles institutions pour aller de l’avant. Le plus vite possible que cette législature se termine serait mieux pour le peuple congolais », a conclu Jean-Claude Mvuemba.
Prévue aussi au cours de la session extraordinaire, le parlement réuni en congrès a tout de même désigné le sénateur Mungulu T’apangane comme son délégué à la Cour constitutionnelle. La loi portant sur les défenseurs des droits humains inscrite à l’ordre du jour, quant à elle, n’a pas été votée au cours de ce rendez-vous parlementaire.