Un nouveau village a été attaqué au Sud-Kivu ce weekend poussant les populations à déserter les lieux.
Des maisons brûlées, des vaches volées, des blessés et deux morts, voilà le bilan d’une attaque perpétré le dimanche 6 mai 2018, dans la région d’Uvira, au Sud-Kivu dans l’Est du pays. Selon les autorités, l’attaque du village de la communauté Banyamulenge a poussé la population à fuir la zone. Rappelons que cette attaque intervient une semaine après celle d’un autre village de la même zone. Les tensions communautaires y sont récurrentes.
Selon l’administrateur du territoire d’Uvira, Alexis Rashidi Kasangala, il s’agirait de représailles d’un groupe armé de la communauté Bafulero. « C’est depuis le 30 qu’il y a eu des attaques des deux côtés. Du côté Banyamulenge comme du côté Bafulero », explique-t-il. Ces violences ont déjà fait dix morts et le risque de prendre de l’ampleur.
Pour Enoch Sebineza, représentant des Banyamulenge, on ne dira pas que, ce sont des conflits inter-ethniques, puisque ce sont des sortes de milices qui se combattent. Des groupes armés qui affirment attaquer pour défendre leur communauté. Mais on est loin de la réalité. Puisque parfois les mêmes milices insécurisent leur propre communauté. « Il s’agit en réalité, de bandits qui s’organisent pour insécuriser la région et piller la population », estime Enoch Sebineza. Les autorités assurent que des renforts militaires ont déjà été déployés pour sécuriser la zone et apaiser les tensions.