Ils accusent le gouvernement de mauvaise foi dans la prise en compte de leurs revendications.
Les médecins, en grève depuis le mois de mai dernier en République démocratique du Congo, envisagent de passer du service minimum à la grève totale. Ils accusent le gouvernement de mauvaise foi dans la prise en compte de leurs revendications.
Les hommes en blouse blanche, qui se sont mis en « service minimum » depuis mai dernier en RDC, dénoncent ce qu’ils appellent la « mauvaise foi » du gouvernement qui, jugent-ils, accorde peu d’intérêt aux revendications sociales des médecins.
Malgré les nombreuses négociations qui ont mis face à face les deux parties, le dialogue n’aboutit pas. « La situation du médecin, et en particulier des agents fonctionnaires de l’État de la République démocratique du Congo, est terriblement compliquée. Les gens n’arrivent pas à payer leur loyer, ils n’arrivent pas à faire étudier leurs enfants », dénonce le docteur Mankoyi Badjoki, secrétaire général du Syndicat national des médecins (Synaméd), la plus importante organisation syndicale des médecins de RDC.
Ralliement du Syméco
La crispation est telle que l’autre organisation, le Syndicat des médecins de la RD-Congo (Syméco) va sans doute rallier le mouvement de grève, dont les modalités devraient être renforcées. « Dans le cas de nos affiliés, tous vont rentrer en grève radicale d’ici une semaine si le gouvernement ne répond pas à nos revendications », prévient le docteur Benjamin Bola, secrétaire exécutif du Syméco pour la ville de Kinshasa.
Les médecins, de même que les magistrats et les professeurs de l’université de Kinshasa, devaient également faire une déclaration commune ce mardi 22 août pour dénoncer la situation sociale dans laquelle ils vivent.
Les revendications de la Synamed
Parmi les revendications des médecins qui suivent actuellement le mouvement de grève, le Synamed pointe notamment au rang des « préoccupations urgentes », la « révision du barème de rémunération des médecins, au regard de la dépréciation de la monnaie face aux autres devises » ainsi que la « réintégration des médecins injustement élagués des listes de paie depuis un an ou 6 mois ».
Le Synamed réclame également, dans un texte datant du 3 juin dernier, la poursuite du « processus de la bancarisation de la paie des médecins » et « l’amélioration des conditions socio-professionnelles des médecins, spécialement dans les zones à risque ».