Les ambassadeurs de trois pays (le Canada, le Royaume-Uni et les Etats-Unis), dénoncent le business autour de l’épidémie de virus d’Ébola en République Démocratique du Congo.
La lutte contre «l’Ebola business», une manœuvre qualifiée de corruption, par les diplomates de trois pays (le Canada, le Royaume-Uni et les Etats-Unis), qui versent annuellement des centaines de millions de dollars d’aide publique à la République démocratique du Congo (RDC), fait désormais partie des prérogatives du ministre congolais de la Santé.
Utilisé lors de la précédente grande épidémie d’Ebola dans l’Est (plus de 2.200 morts entre août 2018 et juin 2020), le terme «Ebola business» désigne des détournements de fonds alloués à la réponse sanitaire. Pour mettre donc en œuvre sa promesse de lutter contre «l’Ebola business», sept agents de santé ont comparu devant la justice pour malversation présumée, a déclaré le ministre Eteni Longondo, le lundi 21 septembre dans un communiqué sur la nouvelle épidémie d’Ebola à Mbandaka dans la province de l’Equateur (nord-ouest Du pays).
Cette décision du ministre fait suite à un déplacement d’une mission conjointe des ambassadeurs des États-Unis, du Canada et du Royaume-Uni le 15 septembre dernier sur les lieux de la nouvelle épidémie d’Ebola (50 morts, 124 cas).
La note ministérielle indique d’ailleurs que «la gestion de ces fonds se fera en toute transparence» lors de cette épidémie. «Le peuple congolais en a assez des pratiques de corruption», ont écrit et décrit les ambassadeurs de ces trois Etats anglo-saxons précités dans un communiqué. «A Mbandaka, il y avait plus de 4.000 membres du personnel qui étaient affectés à la réponse contre Ebola alors qu’on était à 120 cas (de patients) seulement. Pourquoi 4.000 personnes? », s’est interrogé l’ambassadeur du Canada, Nicolas Simard, vendredi dernier.