Le Cadre permanent de concertation de la femme congolaise (CAFCO) exprime son indignation après l’adoption de la loi électorale au Parlement.
Le CAFCO dénonce le non-respect de la parité dans le projet de loi modifiant la loi électorale. Les élus n’ont pas pris en compte la notion de la parité homme-femme, a indiqué le CAFCO, au cours d’un point de presse tenu lundi 18 décembre à Kinshasa.
«La seule avancée que nous avons pu obtenir dans cette loi, c’est la cooptation de chefs coutumiers. On a mis l’incise que les femmes avaient proposée, c’est-à-dire qu’on doit tenir compte de la parité homme femme dans la cooptation de différents chefs coutumiers », a déclaré Rose Mutombo Kiesse, présidente du CAFCO.
Cependant, a-t-elle poursuivi, l’alinéa 2 de ce texte adopté par le Parlement « viole la constitution en donnant la possibilité aux différents partis politiques d’aligner ou pas les femmes sur leurs listes électorales.»
Le projet de loi modifiant la loi électorale a été voté vendredi dernier au Parlement. C’est la version proposée par l’Assemblée nationale qui est passée, conformément à la constitution. Jusque tard dans la nuit la commission paritaire Sénat-Assemblée nationale n’a pas pu harmoniser la divergence principale portant sur le seuil d’éligibilité. La délégation de l’Assemblée nationale a maintenu le seuil d’1% au niveau national et non au niveau de la circonscription électorale comme proposé par le Sénat. Par ailleurs, la disposition relative à la machine à voter a été élaguée de ce texte.