Le Congo, notre cher et beau pays connaît une tragédie indescriptible. Cela depuis près d’un quart de siècle, dès l’entrée de l’AFDL à nos jours. Hommes, Femmes et enfants par millions ont été zigouillés sans raison.
Nous avons manifesté non seulement notre incapacité à sécuriser le territoire national mais aussi sa plus grande richesse: ses citoyens. Nous chancelons et proposons des idées précaires. En attendant l’hémoragie continue au point où cette partie du territoire national est devenu un mouroir non pas des bêtes mais des hommes. Les mêmes causes ont produit des mêmes effets. Sommes-nous devenus incapables de penser par nous-mêmes pour instaurer la paix ? Est-ce l’aveu d’impuissance ? Avons-nous perdu espoir pour fabuler et inventer un modus operandi susceptible d’arrêter la machine de la mort ?
Non, je crois qu’il nous faut une remise en question des moyens jusqu’ici utilisés pour un repositionnement intelligent. Quels sont les moyens jusqu’ici utilisés ?
- La diplomatie:
Plusieurs accords de paix ont été signés avec nos voisins (Rwanda, Burundi, Soudan, Uganda). Cela n’a pas apporté des résultats escomptés. Mais qu’est-ce qui ne marche pas pour arracher la paix ?
En effet, nous avons jusqu’ici joué aux dés comme des enfants contre les adultes, cela ne nous a rien avantagés. Parce que nos adversaires nous prennent pour des enfants. Le cas échéant reste celui du mi-sommet de Goma dans lequel notre pays essuie la honte inimaginable. De report en report. Oui, parce que nous sommes faibles et enfants à leurs yeux. Nous n’avons pas compris la théorie de rapport de force en relations internationales.
- La guerre:
Que des opérations on n’a pas vu à l’Est ? Sokola 1, Sokola 2, Amani, etc. Jusqu’ici tout cela a représenté une goutte d’eau dans l’océan du problème. Parce que nos ennemis nous ont infiltrés jusqu’au dernier carré de la défense nationale. Et très souvent, nous avons fait une parodie de guerre: sans armes appropriées, sans avions de guerre, sans personnel militaire de qualité, sans des idées claires ni détermination. Voilà qui justifie notre impuissance nationale.
Mais que faire pour mettre fin à cette situation ?
- Création des bases militaires aux frontières menaçantes:
Pour nous faire respecter nous devons faire peur à nos ennemis. Ceci est le secret des grands individus comme des grands Etats. Pour faire peur aux Chinois, les USA ont une base en Taiwan et au Japon. Pour faire peur aux Coréens du nord, ce pays à une base en Corée du Sud. Pour faire peur aux Russes, ils ont une base en Ukraine. Voilà qui doit nous inspirer. Créer ou déplacer certaines bases déjà là vers l’Est: aux côtés du Rwanda, Burundi, Uganda et Soudan du Sud.
- Recrutement des forces de l’ordre:
Vu le le mélange des populations congolaises et étrangères à l’Est, il nous faut une nouvelle politique de recrutement pour éviter toute infiltration dans nos services de sécurité. Aussi, nous devrions sanctionner sans pitié les mercenaires et tous nos officiers qui désobéissent aux ordres de la haute hiérarchie. Le gouvernement congolais devrait recruter au centre, sud, ouest et nord-ouest. Ces éléments mettront fin à la guerre de l’est. Nous devons rendre le service militaire obligatoire après l’école secondaire.
- Concentration des armes de la république à l’est:
Jusqu’ici nous avons affronté l’ennemi avec l’aiguille plutôt que les armes appropriées. Nous l’avons bercé au lieu de le bouter dehors.
- Création d’un tribunal et d’une prison spéciaux pour tous les hors-la-loi y afférents:
La force de l’Etat réside dans la coercition. Des sanctions exemplaires comme la peine capitale par pendaison en public, la prison à perpétuité peuvent freiner toute velléité de rebellion.
- Une nouvelle diplomatie :
Vu la gravité de la situation, nous devons en tant que gouvernement signifier à nos voisins que nous gardons la voie diplomatique. Car ceci est un impératif catégorique pour tout Etat moderne. Seulement, nous poursuivrons notre ennemi partout où il ira après avoir opéré chez nous. Le cas de Nkunda Batware qui tue chez nous et se cache au Rwanda par exemple.
La pacifification du Congo est possible. Une dose de volonté politique et des idées peuvent changer la donne. Assurons la grandeur de notre pays.