Après une plainte des partis politiques membres de la plateforme qu’ils accusent de “restriction” des manifestations publiques, les partisans de Moise Katumbi étaient dans la rue ce vendredi 31 août 2018 dans la ville volcanique pour exiger le retour de Moïse Katumbi.
Une centaine de militants d’Ensemble pour le Changement, la plateforme de soutien à la candidature de Moise Katumbi, sont en sit-in ce vendredi 31 août 2018 devant la Cour suprême de justice à Kinshasa. « Nous avons effectivement lancé notre campagne pour des élections inclusives et crédibles. Nous sommes ici devant le symbole de la justice pour réclamer le retour de Katumbi en homme libre et l’acceptation de sa candidature par la CENI. Tous les empêchements imposés à Katumbi sont non constitutionnels. Nous avons démontré à la face du monde que le pouvoir en place ne nous emmène pas à des élections crédibles et inclusives. Nous ne devons pas baisser les bras », a dit le Secrétaire Général Adjoint chargé de la Communication d’Ensemble pour le Changement. Moise Katumbi n’a pas pu déposer sa candidature pour la présidentielle de décembre 2018. Il a déposé deux recours devant le Conseil d’État dont l’un sur la possibilité de déposer son dossier de candidature.
Les partis politiques membres de la plateforme “Ensemble pour le changement” ainsi que des associations et mouvements qui soutiennent la candidature de Moïse Katumbi à la présidentielle, ont organisé une marche pacifique pour exiger le retour de leur leader au pays. “Nous manifestons pour exiger le retour en RDC de Moïse Katumbi et cela sans condition. Il doit revenir en homme libre et jouir de tous ses droits civils et politiques conformément à l’accord de la Saint-Sylvestre”, confie Gabriel Kolongo, un cadre d’Ensemble au Nord-Kivu. Cette marche intervient quelques jours après que les membres d’Ensemble ont déposé une plainte à la Cour d’appel contre le maire de Goma pour « restriction » des manifestations publiques de l’opposition. Mercredi, le Haut-Commissariat aux droits de l’homme a réitéré sa demande aux autorités congolaises, de permettre le retour de l’ancien gouverneur du Katanga. L’instance des droits de l’homme de l’ONU demande aussi à Kinshasa d’assurer la sécurité de Katumbi contre toute forme d’arrestation.
“Nous demandons à la MONUSCO de bien jouer son rôle de bons offices conformément aux résolutions du conseil de sécurité des nations unies”, ajoutent les membres d’Ensemble déposant un mémorandum au bureau de la mission onusienne à Goma.