La Synergie des missions d’observation électorale (Symocel) en RDC a demandé à la Céni de renoncer à l’utilisation de la machine à voter pour les élections du 23 décembre 2018 face aux tensions qu’elle provoque.
Le 29 mai 2018, plusieurs partis et regroupements politiques de l’opposition comme l’UDPS, Ensemble pour le Changement, le MLC, l’UNC, et Dynamique de l’opposition avaient publié une déclaration commune dans laquelle ils exigent tout simplement l’abandon de la machine à voter. « Machine à tricher, machine à voler… Je suis venu vraiment voir…» s’exclame Abraham, Membre d’un parti politique proche de la majorité présidentielle. Bien que son parti soutienne déjà l’usage de la machine à voter il emet encore des doutes. Devant cet écran tactile de 21 pouces, il s’avance avec son bulletin vierge. « Voilà, on me donne la possibilité de participer à l’élection présidentielle, déclare-t-il. Je remarque beaucoup de visages, je vais voir un choix… » En 58 secondes, à l’aide de son doigt, sans beaucoup réfléchir étant donné que c’est une simulation, Abraham vote pour un candidat président de la République, pour un candidat député national et pour un autre candidat député provincial, avant de retirer son bulletin imprimé et de le placer dans l’urne. « Si quelqu’un connaît le numéro d’un de ses candidats, en 30 secondes, on a fait les trois votes », avance Désiré Molekela, directeur de la sensibilisation à la CENI.
En envisageant le cas où la machine tombe en panne en plein vote. La CENI renseigne que dans chaque centre de vote, il y aura une machine de réserve et un technicien en permanence.
La Symocel, l’une des missions d’observation électorale de la société civile appelle la CENI a abandonné l’utilisation de la machine à voter, puisque celle-ci est contestée par l’opposition. Jusqu’ici, la commission électorale assurait que sans la machine à voter, il n’y aurait pas d’élections en décembre 2018. Mais pour la Symocel qui regroupe une dizaine d’organisations de la société civile spécialisées dans la question des élections, il n’en est rien. La machine à voter n’apparait de toute façon nulle part dans le calendrier et l’opposition refuse son emploi. La Symocel indique que si la CENI abandonne cette option-là, cela n’impacte en rien le calendrier électoral. Nous disons que sans le consensus, les positions divergentes pourraient ne pas favoriser un bon environnement à la tenue d’élections crédibles et apaisées voulues de tout le monde