La République Démocratique du Congo, cherche à établir une fonderie chez son voisin afin de minimiser les coûts de transport du minerai brut expédié vers des marchés hors d’Afrique.
En vertu d’un accord entre les deux pays, le gouvernement congolais utilisera des fonderies et d’autres usines de traitement de minéraux en Tanzanie pour traiter son cobalt brut en vue de son exportation. La ministre tanzanienne des Mines, Angela Kairuki, a récemment déclaré que le pays développait des usines de collecte de minéraux pour traiter ses minéraux bruts que la République démocratique du Congo (RDC) pourra aussi utiliser. « Nous sommes en train de négocier avec la RDC pour traiter le cobalt et d’autres minéraux en Tanzanie comme une option permettant de réduire les coûts de transport des minerais bruts vers les marchés d’outre-mer », a déclaré Angela Kairuki.
Le ministre a ajouté que la Tanzanie et la RDC étudient des alternatives clés qui permettraient aux deux pays de partager l’expertise et la supervision de l’industrie minière.
Le ministre congolais des Mines et d’autres responsables de son département étaient en Tanzanie, la semaine dernière, pour une mission d’enquête. « Nous devons forger une stratégie commune qui nous permettra de vraiment tirer profit du secteur minier », a déclaré Martin Kabwelulu ministre congolais des Mines .
Il a fait savoir que la RDC enverrait ses experts en minerais et mines étudier à l’Institut des ressources minérales en Tanzanie, pour s’informer des méthodes de production grâce au modèle du cadastre, ainsi que pour améliorer les systèmes de réglementation permettant de surveiller les chaînes de contrebande.
Martin Kabwelulu a saisi cette occasion pour rappeler que, la loi minière modifiée du pays exige que les investisseurs soient plus responsables, paient des redevances plus élevées de 10%, au lieu de 2%, et veillent à ce que les fosses minières soient comblées dès la fin des activités.
La RDC produit plus de 70% du cobalt dans le monde. Il y a environ quatre ans, elle avait interdit l’exportation de cuivre et de cobalt bruts ou non polis afin d’encourager l’industrie locale à réorienter sa production vers des métaux finis de valeur supérieure.