L’Unicef affirme qu’un enfant sur dix souffre de malnutrition sévère dans les régions congolaises des Kasaï, 400 000 enfants risquent de mourir de faim. L’organisation publie ce vendredi un rapport sur la situation dans ces zones secouées par de graves violences depuis 2016.
60% des miliciens de la région sont des enfants, chiffres estimés par l’Unicef. Depuis le début du conflit, des écoles ont été attaquées, des centres de santé pillés et détruits. Aujourd’hui, les enfants ne reçoivent pas l’aide dont ils ont besoin. Christophe Boulierac, revient d’une mission au Kasaï. « Nous assistons maintenant au Kasaï à une baisse de la violence. Ces violences ont touché fortement cette province en 2017. Et aujourd’hui, les familles, notamment les enfants quittent la brousse dans laquelle ils se sont réfugiés, sans accès à de l’eau propre, sans accès à de la nourriture correcte… Ils rentrent dans un état nutritionnel absolument désastreux», explique l’employé de l’Unicef.
Il lance ainsi un cri d’alarme vers les autorités de la République Démocratique du Congo « Notre propos n’est pas de dire que les enfants risquent de mourir de malnutrition. C’est qu’ils sont en train de mourir de malnutrition. J’ai vu des enfants mourir dans des hôpitaux, comme à Mbuji-Mayi, où ils sont traités pour des complications. Un enfant qui souffre de malnutrition aiguë sévère a neuf fois plus de chances de mourir d’une petite infection qu’un enfant correctement nourri. Et ce qu’il faut maintenant c’est une réponse urgente », rajoute-t-il. Un conflit coutumier devenu particulièrement brutale pour les enfants.