En vertu de la Constitution, le président Kabila ayant effectué deux mandats ne peut pas être candidat à un troisième. Mais le MIR, le mouvement des indépendants réformateurs et son président Stankey Mbayo Pelesa pense autre chose.
Alors que l’on a pu voir à Kinshasa des affiches présentant le président Joseph Kabila comme candidat à la prochaine présidentielle, un parti de la majorité prend position en faveur du chef de l’Etat. Une nouvelle thèse est avancée par le Mouvement des indépendants réformateurs (MIR). « Joseph Kabila qui, par deux fois : 2006 et 2011, était candidat indépendant, pourrait être présenté à la prochaine présidentielle par un parti politique, ce qui ne sera pas une violation de la Constitution », explique le président du parti. Avocat et député national, Stanley Mbayo Pelesa, se dit convaincu de la légalité de cette démarche étant donné qu’en RDC ce sont les partis et les regroupements politiques qui présentent des candidats aux élections. Le président du MIR espère qu’en cas d’arbitrage, la Cour constitutionnelle pourra trancher en faveur de son parti.
Cette thèse du président national du MIR a soulevé des réactions au sein de l’opinion dans le pays. Le député national, Mbayo Pelesa, est l’un de ceux qui avaient milité pour le deuxième dialogue, celui qui avait mis autour de la même table la majorité présidentielle, l’opposition radicale et les opposants.
Le MIR, qui est un parti de la majorité présidentielle, qui n’a jamais concouru à l’élection présidentielle, veut briguer son tout premier mandat. Et sur leur liste, c’est Joseph Kabila Kabange qui est leur candidat. « La Commission électorale nationale indépendante (CENI) va examiner la candidature et on va trouver que nous ne sommes pas en train de renouveler un mandat quelconque parce que nous n’avons jamais concouru. Ce sera un tout premier mandat. Et j’espère qu’ils vont appliquer la loi et la candidature sera retenue. N’en déplaise à ceux qui n’aiment pas ce nom-là, ils iront à la Cour constitutionnelle qui n’aura d’autre devoir que de dire le droit », estime Stanley Mbayo Pelesa.