Le rythme de décaissement des fonds alloués au processus électoral risque d’avoir une incidence négative sur le respect du calendrier électoral.
Au cours d’une interview en avril 2018, Pierre Kangudia, le Ministre d’Etat chargé du Budget, avait rappelé qu’un crédit de 460 millions de dollars américains sont inscrits au budget 2018 pour le financement des élections de décembre. Mais qu’il existait des difficultés de suivre un décaissement linéaire. « Sur les quatre mois de décaissement, la CENI n’a bénéficié que de deux mois soit autour de 52 millions de dollars américains au lieu de 120 millions de dollars américains (…). Il nous faut des bonnes élections qui soient accompagnées par des bons acteurs politiques, un bon gouvernement, et par des bonnes institutions », a déclaré Gérard Bisambu, secrétaire général de la plateforme Agir pour les Élections Transparentes et Apaisées (AETA), dans une interview. Il rajoute La nécessité de posséder une option drastique pour arriver au changement une fois rendu au terme du processus électoral en RDC.
« Il est difficile de vous dire le montant (tranches). Il y avait un montant que l’on déboursait régulièrement chaque mois pour la tenue des élections, qui était un décaissement linéaire avec un montant de 20 Millions de dollars chaque mois. Il est arrivé un moment donné on nous demandait d’augmenter le rythme de décaissement, et on était passé je pense à 25 Millions de dollars le mois », essaye d’expliquer Pierre Kangudia,le Ministre d’Etat en charge du budget. Mais la situation difficile que la République Démocratique du Congo a traversée en 2017 n’avait pas permis de respecter ce décaissement-là. Cette année, la CENI est arrivée avec un échantillon qui correspond à son calendrier et donc il ne s’agit pas d’un montant linéaire. « Le montant varie d’un mois à l’autre. Il y a des périodes où nous arrivons jusqu’à 52 Millions de dollars, d’autres où on descend jusqu’à 20 Millions de dollars. Mais le plus important c’est en intégrant la machine à voter, il y a un montant qui a été arrêté, nous allons voir et nous avons bon espoir que nous allons y arriver », rajoute Pierre Kangudia.