La Société Nationale d’Electricité (SNEL) justifie la coupure de ce lundi 7mai 2018 à Kinshasa par un « défaut survenu au poste de dispersion d’Inga ». Ce qui, selon la société, a entrainé le déclenchement de tous les groupes aux sites d’Inga et de Zongo.
L’interruption de la fourniture de l’énergie électrique a été observée sur toute l’étendue de la ville de Kinshasa à partir de 14H05. La SNEL rassure ses clients du rétablissement progressif de la situation par ses équipes d’intervention. En plus de ce problème circonstanciel, la SNEL connait un souci de distribution. « Concernant la ville de Kinshasa, par exemple, nous avons la capacité de transporter avec nos deux lignes, 800 mégawatts. Mais nous ne transportons que près de 550 mégas alors que la demande est de plus de 1000 mégawatts. Dans ces conditions il est difficile pour la SNEL de satisfaire toute la demande malgré notre bonne volonté », a expliqué le Directeur Général de la SNEL, Jean Bosco Kayombo le 4 avril 2018 à l’Assemblée nationale.
Une bonne partie de la ville province de Kinshasa n’est pas alimentée en énergie électrique depuis 20h ce lundi 7 mai, juste après une forte pluie qui s’est abattue vers la fin de l’après-midi. En janvier dernier, la SNEL avait suspendu la distribution en énergie électrique dans 10 communes après les pluies diluviennes qui s’étaient abattues dans la nuit du 3 au 4 janvier, à Kinshasa. Le poste Haute-Tension de Funa avait été retiré de l’exploitation suite à l’inondation causée par le débordement de la rivière Kalamu. La fourniture de l’énergie électrique était interrompue dans certains quartiers des communes dont : Gombe, Makala, Ngiri-Ngiri, Barumbu, Kinshasa, Kasa-Vubu, Kalamu, Limete, Masina, Lingwala. Ce sont les mêmes communes qui sont dans le noir.
Début avril, Jean-Bosco Kayombo, le directeur général de la SNEL, interpellé par une motion du député national Boniface Balamage, justifiait les coupures de courant électrique à Kinshasa, dans les provinces du Kwango et du Kongo Central, par la vétusté des équipements de production, de transport et de distribution de l’énergie électrique. « Nous avons connu, il y a 5 mois, l’arrêt de nos machines dont trois à Inga I et deux à Inga 2. Ces machines nouvellement réhabilitées ont posé problème et nous avons enregistré toutes ces coupures. La situation est redevenue presque normale mais nous restons encore en observation pour voir si ces machines vont résister pendant longtemps. Pour ce qui est des autres provinces, il faut noter que le carburant a augmenté de prix et nous ne saurons plus distribuer correctement l’électricité vu le tarif qui ne cadre pas avec la réalité économique. Et le gouvernement ne nous apporte pas de la subvention », avait affirmé Jean Bosco Kayombo.