Le tribunal militaire garnison de l’Ituri a ouvert ce mercredi 25 juillet 2018 à Bunia, le procès des présumés auteurs des violences qui ont secoué le territoire de Djugu pendant plusieurs mois.
Le procès se tient à la tribune officielle de la ville de Bunia. Au total, 73 prévenus parmi lesquels des civils et militaires sont concernés par cette affaire. Seuls 70 prévenus vont comparaître car 3 sont morts pendant leur détention en prison centrale de Bunia. Ils sont accusés par le ministère public de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, association des malfaiteurs et participation au mouvement insurrectionnel. La société civile de l’Ituri se réjouit du début d’un procès “tant attendu”. “Nous sommes satisfaits du début de ce procès. C’est depuis longtemps qu’on se battait pour que le procès contre les auteurs des massacres de Djugu commence. Nous pensons que ce procès va continuer et les juges vont descendre sur terrain en organisant les audiences en chambre foraine sur les lieux où les drames étaient commis pour que cela décourage les autres”, confie Jean Bosco Lalo, président de la société civile de l’Ituri.
Selon l’armée, d’autres audiences seront organisées à Djugu. “Nous allons organiser trois audiences ici à Bunia et au mois d’août nous effectuerons une descente à Djugu pour des audiences en chambre foraine”, a dit le Lieutenant Jules Ngongo, porte-parole militaire en Ituri. Les violences ont éclaté l’année dernière entre les membres des communautés Lendu et Hema dans cette partie du pays. Selon les autorités, une centaine de personnes ont été tuées et plus de 2 000 cases incendiées dans plusieurs villages.
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