Les députés de l’opposition ont quitté, lundi 04 décembre, la salle du congrès du Palais du peuple où était mis en examen le projet de loi modifiant et complétant la loi n°06/006 du 9 mars 2006 portant organisation des élections.
Justifiant cet acte, le député national Baudouin Mayo Mambeke a indiqué à la sortie de la plénière que ses pairs et lui ne veulent pas « être complices de l’assassinat de la démocratie ». « A chaque période électorale, le pouvoir s’organise pour modifier les lois relatives aux élections » ajoute-t-il.
« La MP viole la constitution pour se constituer une nouvelle majorité à la prochaine assemblée nationale. Qu’ils fassent leur loi sans nous, qu’ils assument sans nous » poursuit le député Mayo Mambeke.
Il faut relever que les opposants rejettent les propositions sur l’introduction de la machine à voter, le cautionnement et le seuil de représentativité.
En rappel, la commission Politique, justice et administration (commission PAJ) de l’Assemblée nationale a fixé le seuil de représentativité des partis et regroupements politiques aux élections à 1% pour les législatives, 3% pour les provinciales et 10% pour les municipales et locales.
Pour ce qui est du cautionnement, le texte toiletté par les membres de la commission prévoit que les candidats députés nationaux soient tenus à payer l’équivalent en Franc Congolais de 1.000 dollars américains pour un siège lors du dépôt de leurs candidatures, contrairement à la loi en vigueur qui fixe une caution unique pour toute la liste pour les circonscriptions à plusieurs sièges et par candidat pour celles à un seul siège.