Ce mouvement des trois principales plateformes de l’opposition souhaitait appeler au boycott des élections législatives et locales du 16 juillet prochain
Une manifestation du Mouvement de la jeunesse de l’opposition, prévue ce lundi 10 juillet à Brazzaville, n’a pas pu se tenir. Ce mouvement qui se réclame des trois principales plateformes de l’opposition souhaitait appeler au boycott des élections législatives et locales du 16 juillet prochain, dénoncer le climat d’insécurité régnant dans la région du Pool (sud du Congo) ainsi que la situation socio-économique du pays. Les manifestants ont simplement été dissuadés par un impressionnant dispositif policier qui a investi les lieux peu avant l’heure de la manifestation.
Les organisateurs de la manifestation attendaient toutes les couches de la population congolaise : « Tous les Congolais, les retraités, les agents du CFCO (Chemin de fer Congo-Océan, ndlr) qui sont depuis des mois sans salaire, les diplômés sans emploi, les femmes au foyer, tout le monde », prévoyait l’un d’entre eux.
Les manifestants n’ont pourtant pas pu s’approcher du rond-point Moungali, lieu de rassemblement, où un impressionnant dispositif policier avait été déployé : « Mais vous avez vu ce dispositif militaire, c’est comme si nous étions dans une situation de guerre avec un autre Etat », s’étonne un manifestant.
Boycotter les législatives
Les jeunes de l’opposition voulaient appeler, entre autres, au report des élections du 16 juillet prochain et au règlement de la situation qui prévaut dans la région du Pool : « C’est de dire aux autorités établies de reporter ces élections, de s’asseoir avec les autres composantes de la vie politique pour échanger et trouver des solutions qui vont pour le bien du pays. Nous avons une situation dans le Pool, cette guerre qui a commencé depuis plus d’une année et qui ne finit jamais. Nous avons des prisonniers politiques, pour certains les dossiers sont vides. Pour le CHU, le CFCO, la société de transport urbain, toutes les questions qui regardent la société », indique un protestataire. Les opposants ont promis de poursuivre leur combat pacifiquement jusqu’à ce que leurs raisons soient entendues.