Denis Kadima a, chaque jour qui passe, sent la pression enfler de tous les côtés. Pression des confessions religieuses, pression du bureau de l’Assemblée nationale, pression de l’Union sacrée, pression de l’opposition politique, pression de la communauté internationale et pression du peuple souverain.
Les uns pour le pousser à aller jusqu’auboutisme risqué, les autres pour lui barrer la route de la présidence de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). La synergie des organisations de la Société civile pour les élections transparentes, «SOSCET» avait, dans son rapport préliminaire du 18 juillet dernier, consacré au monitoring du processus de désignation du président de la CENI de la RDC, relevé plusieurs situations malheureuses de corruption ou de tentatives de corruption à ciel ouvert signalés et confirmés par plusieurs sources tout au long du processus de la désignation du président de la CENI.
Cette structure peu connue avait attribué ces dénonciations listées à des politiques qui mobiliseraient également des moyens financiers et matériels importants pour soutenir un ou plusieurs candidats. Selon la SOSCET, en effet, les principaux acteurs de ces scandales se faisaient accompagner par des hautes personnalités du pays pour convaincre les «grands électeurs» (confessions religieuses) du soutien à un candidat.