La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a une fois de plus appelé à la certification de la machine à voter avant la fin du mois de juillet 2018, pour dit-elle, rassurer les parties prenantes au processus électoral. En outre elle a félicité le gouvernent pour le respect du calendrier électoral.
Cette insistance fait suite au rejet de l’usage de la machine à voter par toute l’opposition et au doute émis par la Commission électorale de la Corée du Sud pays d’origine de cet outil. Les évêques dans une déclaration ce jeudi 24 mai 2018. La CENCO remarque que le fait que l’opinion est divisée sur l’utilisation de la machine à voter ne rassure pas la tenue des scrutins dans les bonnes conditions. Pour cela, elle souhaite vivement que les travaux de la certification de ces machines qui devraient être faits avec l’appui de la Grande Bretagne puissent être conclus avant la fin du mois de juillet, pour qu’en cas de renonciation éventuelle à cette machine, la CENI puisse être à mesure de s’employer pour l’impression des bulletins de vote tel que prévu dans le calendrier électoral (cf. lignes n°38, 39 et 40).
Le 13 avril dernier, les évêques avaient proposé la certification de la machine à voter avant son usage aux élections. Pour l’instant, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) continue à sensibiliser les couches sociales pour l’usage de cet outil, objet des controverses dans la classe politique.
La mise en garde contre un éventuel report
Les évêques se disent également contents de la double assurance donnée par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et le gouvernement quant à la tenue des scrutins le 23 décembre. A un mois du dépôt des candidatures pour la députation provinciale et à deux mois du dépôt des candidatures pour la députation nationale et la présidence de la république, la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) se réjouit du respect, jusque-là. « Des étapes du calendrier électoral et des déclarations de la CENI et du gouvernement rassurant la tenue des trois scrutins (présidentiel, législatif nationale et provincial) le 23 décembre 2018», a déclaré le secrétaire général de la CENCO, Abbé Donatien Nshole au cours d’une conférence de presse.
Dans un communiqué publié le 20 mai 2018, les évêques catholiques de l’Assemblée épiscopale provinciale de Bukavu (ASSEPB) comprenant les provinces du Maniema, du Nord et Sud-Kivu s’étaient eux aussi félicités du respect du calendrier par la classe politique congolaise.
Rappelant la décision du gouvernement congolais de financer «seul» les élections, la CENCO prend le peuple en témoin et affirment qu’aucune raison ne devrait justifier un éventuel report. «Le peuple congolais a pris acte de la déclaration solennelle de ce dernier [Ndlr : gouvernement] de disposer des moyens nécessaires de financer seul les élections. Les raisons financières ne devraient donc pas être évoquées pour justifier un éventuel report des élections». La loi électorale et la loi sur la répartition des sièges étant déjà promulguées par le président de la république, la prochaine étape importante est attendue le 23 juin 2018, date de la convocation de l’électorat, conformément à l’article 11 de la loi électorale.
“La correction de la liste des partis et regroupements politiques publiée, s’impose”
La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), recommande une correction de la liste des partis et regroupements politiques censés participer aux prochaines élections. Dans une déclaration ce jeudi 24 mai 2018, les évêques catholiques dénoncent quelques violations de l’accord de la Saint-Sylvestre. Selon les évêques, le ministère de l’Intérieur et Sécurité, n’a pas vocation d’arbitrer les conflits au sein des partis politiques. Seuls les cours et tribunaux peuvent le faire, insistent-ils. “La liste des partis et regroupements politiques, viole quelques dispositions pertinentes de l’accord global et inclusif du centre inter diocésain de Kinshasa, notamment dans ses points 4 et 9 du chapitre V où les parties prenantes, interdisent au ministre de l’Intérieur d’arbitrer les conflits internes des partis politiques qui relèvent des cours et tribunaux, et qui demande que les formations politiques qui sont l’objet de doublement soient rétablies dans leur situation d’avant dédoublement. À ce sujet une correction de la liste s’impose pour apaiser les partis et regroupements lésés”, affirme la CENCO au cours de sa déclaration. La semaine dernière, le Conseil national de Suivi de l’Accord (CNSA) et le ministre de l’Intérieur, Henri Mova Sakani, s’étaient accordés pour corriger les erreurs sur cette liste telles que l’absence de certaines formations politiques ou la concordance des adresses et références légales pour d’autres partis comme l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).