Le secrétaire permanent du PPRD, Emmanuel Ramazani Shadary, a affirmé, que le candidat à la présidentielle Moïse Katumbi serait condamné par la justice pour usurpation de nationalité congolaise.
En République démocratique du Congo (RDC), la déclaration du secrétaire permanent du parti présidentiel, le PPRD, Emmanuel Ramazani Shadary, a fait l’effet d’un pavé jeté dans la mare. Il a affirmé, sur RFI, que l’opposant Moïse Katumbi,Emmanuel Ramazani Shadary candidat à la présidentielle serait condamné par la justice pour usurpation de nationalité congolaise. Pour le moment, on en est juste au stade où une information judiciaire a été ouverte à l’encontre de l’ancien gouverneur de la province du Katanga.
Le président de l’Association congolaise pour l’accès à la justice (Acaj), Georges Kapiamba, estime que l’affirmation du secrétaire permanent du PPRD viole le droit à la présomption d’innocence.
« C’est une déclaration extrêmement grave qui va à l’encontre des droits constitutionnels qui sont garantis à toute personne, notamment pour les cas d’espèces à Moïse Katumbi, notamment le droit à la présomption d’innocence, à la défense et aussi le droit à toute personne à faire entendre sa cause devant un tribunal compétent et impartial. Aussi, lorsque le secrétaire permanent du PPRD [Emmanuel Ramazani Shadary] déclare que Moïse Katumbi est déjà condamné, qu’il ne sera pas partant à l’élection présidentielle, cela veut dire qu’il ne respecte pas tous ses droits et cela établit clairement que ce sont eux qui ont monté la stratégie pour instrumentaliser la justice. Nous, l’Acaj, condamnons fermement cette politique. C’est inacceptable », a-t-il souligné.