L’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC) signale avoir constaté d’indices de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme dans le chef de la filiale de la banque nigériane « Access Bank » en République Démocratique du Congo.
Dans un communiqué de presse parvenu à notre rédaction, l’APLC confirme avoir saisi le passeport du directeur général de cette banque et perçu une caution de 30 mille dollars en présence de son avocat.
Une enquête a été ouverte par l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption en rapport avec les présumés blanchiments de capitaux et financement du terrorisme par l’Access Bank RDC.
Suivant les premières conclusions de cette enquête, il découlerait que cette filiale de la banque nigériane aurait « orchestré et faciliter le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme » et « s’adonne régulièrement à des prélèvements, sur les comptes de ses clients, de frais non repris dans les conventions à découvert et/ou contrat de crédit en général et […] qu’ils sont délibérément exagérés jusqu’à 10 fois le montant réel ».
Ces conclusions auraient été renforcées par les auditions du Directeur général d’Access Bank ainsi que de responsables des comptes de certaines entreprises congolaises sous sanctions américaines mais qui ont utilisé ses comptes pour continuer à opérer en RDC et dans le monde et ainsi contourner les sanctions pesant sur elle. C’est à titre de garantie que le directeur général de cette banque, Arinze a remis à l’APLC son passeport nigérian et une caution.
En revanche, dans un autre communiqué de presse publié sur son compte tweeter officiel, Access Bank RDC qualifie les accusations de l’APLC des allégations sans fondement à ce jour.
Saisie, la banque parle d’un audit des comptes qui avait été initié à ce sujet par un cabinet international d’audit externe indépendant. Les résultats de l’audit tels que repris dans son rapport, précise le communiqué, n’ont fait état d’aucune anomalie ni d’aucun dysfonctionnement pouvant confirmer ces pratiques illicites décriées.