Le drame s’est déroulé dans la commune de Rwenzori, mardi 27 mars, lors d’une incursion des présumés rebelles de l’ADF.
Mardi 27 mars 2018, à Beni (Nord-Kivu), au moins onze personnes ont été tuées lors d’une incursion des présumées rebelles de l’ADF. L’on note encore plusieurs disparitions. C’était dans la commune de Rwenzori, au Nord-est de la ville. Selon le président de la société civile de Beni, Gilbert Kambale, les assaillants ont opéré pendant environ quatre heures au quartier Katsinga.
“Hier les ADF ont pénétré dans la ville de Beni, ils ont tué onze personnes. Je reviens de la morgue (Ndlr: de l’hôpital général de référence de Beni), il y a onze corps dont celui d’un bébé. Ils (rebelles) ont cassé les portes des maisons des citoyens, ils ont opéré de 18H30 jusqu’à 21H00. Il y a des rescapés qui ont fui mais des portés disparus qui sont nombreux aussi”, a dit Gilbert Kambale, président de la société civile de Beni.
L’armée parle d’une situation “grave” présentement dans la ville de Beni. “Il y a une situation grave que nous sommes en train de gérer dans la ville”, a dit le Capitaine Mak Hazukay, porte-parole de l’opération Sokola. Gilbert Kambala signale l’usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestations de la population.
“La population est vraiment en colère, elle a barricadé routes et brûlé des pneus et jettent des pierres sur les véhicules de la MONUSCO et même des particuliers à cause de la colère. Dans le centre-ville les activités sont paralysées, au quartier commerciale Matonge. On essaie de disperser la population à coups de gaz lacrymogène et balles réelles. Les militaires aussi appuient la police”, a dit Gilbert Kambale, président de la société civile de Beni.
Un nouveau drame en pleine ville de Beni qui rappellent l’incursion des présumés ADF en août 2016 au quartier Rwangoma (Commune Beu), qui avait causé la mort d’au moins 50 personnes.